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Plaisir comme un autre
Beauté saugrenue
Paroles peu tenues
Ô mon amour
Crève au crépuscule qui s’éveille
J’ai soif de tes cendres
Tu m’arraches les entrailles
Mais quel plaisir! Quelle extase!
Brise-moi encore plus
Fracasse mon âme dans la marre de sang de mes blessures passées
Broie mes os sur les murs d’acier et d’acide que tu as érigés
De tes perverses mains, déchire-moi le cœur, dévore-le de tes dents de scies
Mains blanches porcelaines tâchées rouille
Je m’acharne, j’adore
Les griffes qui me lacèrent
Les crocs qui me transpercent
De tes mots je m’abreuve
Poison fragrance d’ébène et belladone
Ta langue pouvant languir sur mon palais telle ronces et vipères
Ton corps de magma et d’écailles de dragon
Carbonisant chacun de mes membres
Mon cœur se meurt, ravive-le, gèle-le, incendie-le, givre-le!
Encore! Encore!
Donne-moi ce spectacle qui fait tomber toutes les dames
Force-moi à regarder le fauve qui chasse ses multiples proies
Oblige-moi à devenir une de tes conquêtes
Chasse-moi
Que je te pourchasse
Emprisonne-moi
Corps et âme
Et laisse-moi périr avant l’aurore.
Summer Night
Mélodie auprès d’un feu d’artifice
Rires sucrés dans l’enivrante nuit
Les sens s’allument tels des lampadaires alors que tous s’endorment
Aurore du crépuscule
Aube de toutes les noirceurs
Mère de tous secrets et confidences
Foyer des ivres et des poètes nocturnes
Le froid nous mordille la peau tandis que les flammes nous imbibent de lueur
Saison de mille et un miracles
La chaude lune nous baigne
Soleil à profusion lors de l’éveil
L’ivresse d’une guitare nous emporte
Le goût des guimauves brûlées reste sur mes papilles
Coup de soleil ne guérissant pas
Et l’on en redemande
Passion de soirée
Addiction d’un été
Plus rien
Je m’étais perdue à l’horizon du monde
Plus rien.
Le vide n’existait plus
Le plein n’avait jamais vécu
Tout, envolé dans un tas de cendre
En un claquement de doigt silencieux, en un mouvement
Plus rien.
Je n’existais plus
Mon bonheur n’ayant jamais vécu
Ma vie, envolée d’un bout de corde pendante
En un mot, une tempête de lettres, une phrase, de simples paroles
Tout ce que j’ai bâti, tout ce que j’ai surmonté
En vain
Plus rien.
J’en peux pu
Viens m’chercher
Maudit que j’suis tannée!
Tannée de bien parler pis d’suivre la société
Le mouton noir s’est teint blanc
Y’en a plein la prairie pis de l’herbe verte, y’en a pu
Viens m’chercher
Fais plus attendre le temps
On en avait si peu, pis on en a tellement pu
Maudit j’suis tannée.
J’peux tu être moi-même «Ô société»?
Un mélange de romantisme, d’ironie, de sagesse et de folie?
Que ça vous plaise ou non
J’peux être moi-même, si vous plaît..?
J’peux pu continuer
Viens m’chercher
Ça commence à presser
J’suis tannée…
Cycle
Une seconde,
Une syllabe.
Une minute,
Une trentaine de mots.
Une heure,
Une multitude d’amas de lettres,
Un au revoir, un adieu,
Une promesse de retour, une excuse,
Une demande, une obligation,
La plume qui glisse sur des milliers de pages jaunies par le temps.
Du sable qui s’écoule
Deux secondes,
De grandes inspirations.
Deux minutes,
De l’air plein les poumons.
Deux heures,
De grandes paroles et discours,
Douleurs surmontées et partagées,
Dehors les préjugés,
La souffrance éprouvée est enfin chassée par courage retrouvé.
Trois secondes, puis quatre et enfin cinq,
Ferme tes yeux et ouvre ton cœur,
L’enfer va passer et te donner des ailes.
Idée courante
Dans le blanc des yeux de ma page blanche
Je cherche ton regard
D’un bleu perçant le Rocher Percé de son océan de région
Je cueille l’air de mes poumons
Inspire l’inspiration
D’encre pleine de sang froid s’écoulent mes torrents de mots embrasés de passion
Écrire.
À la chute de mon imaginaire tombe l’ivresse
Et se noie dans les paroles de la poétesse qu’enferme mon âme
Mon cœur ne s’arrête pas
Le noir que je broyais n’existe plus depuis que mes iris ont rencontré les tiens
Puis me vint une idée
Un souhait exquis
Un désir sucré
Je veux tracer tes lèvres de mes pupilles dilatées d’éclats
Répondre à l’appel divin de tes bras
Espoirs parfumés d’illusions tachées
Ce n’est qu’une idée comme les autres
Dis-je le sourire en peine
Union
Il embrasse sa mère
Discute avec son Père
Et retourne à sa douce de roses blanches
Pureté est à l’honneur
Les jardins sont illuminés en ce jour de fête
Son costume ajusté à la robe de sa dulcinée
Ils sont enfin prêts à prononcer les règles non écrites
À se lier par leur annulaire maladroit pour une éternité à venir
Elle sourit à son cavalier avec qui elle va valser sa vie
Ses larmes tombent et forment les diamants joviaux des lustres au plafond
Ses parents, souriants et fiers, ont donné leur bénédiction
Les jardins s’éveillent au son de la musique solennelle
Les yeux de tous pétillent alors que les heureux frôlent leurs lèvres
Applaudissent les témoins d’un grand bonheur
Le couple s’observe, timide malgré un tel baiser
Pudique d’avoir trouvé le véritable amour
On aime les voir s’aimer
Les chanceux d’avoir été trouvés par Cupidon
Et d’obtenir les faveurs d’Aphrodite et Vénus
Les cloches enfin sonnent
Les mariés courent sous les confettis et acclamations
L’astre de Dana aux saveurs de miel commence
Qu’il est bon le nectar d’une goutte de miracle
Laisse-moi
Tu avances
Tu te caches
Tu ne confrontes plus
Tu ne veux plus souffrir comme avant par sa faute
Tu ne veux pas me blesser
Tu ne veux pas me montrer ton cœur saignant noyé dans tes larmes
Tu dis ne pas vouloir de moi
Alors pourquoi je sens ton appel à l’aide?
Tu arrêtes
Tu n’oses pas
Tu détournes le regard
Tu ne veux plus entendre mes mots
Tu me dis que j’ai tords et que je ne peux pas comprendre
Tu ne veux pas me laisser comprendre
Tu t’enfermes et me dis d’entrer sachant que la porte est trop bien scellée
Tu dis être insensible
Alors pourquoi je vois la compassion et la tendresse sur ton visage?
Tu ne veux pas que je m’approche
Que je perce ta carapace, ton bouclier, ta forteresse
Pourtant je réussirai
L’abandon est abandonné
Laisse-moi soigner les blessures passées
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