1000 lettres d’un Être… poésie de Myriam Paquette

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Plaisir comme un autre

Beauté saugrenue

Paroles peu tenues

Ô mon amour

Crève au crépuscule qui s’éveille

J’ai soif de tes cendres

Tu m’arraches les entrailles

Mais quel plaisir! Quelle extase!

Brise-moi encore plus

Fracasse mon âme dans la marre de sang de mes blessures passées

Broie mes os sur les murs d’acier et d’acide que tu as érigés

De tes perverses mains, déchire-moi le cœur, dévore-le de tes dents de scies

Mains blanches porcelaines tâchées rouille

Je m’acharne, j’adore

Les griffes qui me lacèrent

Les crocs qui me transpercent

De tes mots je m’abreuve

Poison fragrance d’ébène et belladone

Ta langue pouvant languir sur mon palais telle ronces et vipères

Ton corps de magma et d’écailles de dragon

Carbonisant chacun de mes membres

Mon cœur se meurt, ravive-le, gèle-le, incendie-le, givre-le!

Encore! Encore!

Donne-moi ce spectacle qui fait tomber toutes les dames

Force-moi à regarder le fauve qui chasse ses multiples proies

Oblige-moi à devenir une de tes conquêtes

Chasse-moi

Que je te pourchasse

Emprisonne-moi

Corps et âme

Et laisse-moi périr avant l’aurore.

 

Summer Night

Mélodie auprès d’un feu d’artifice

Rires sucrés dans l’enivrante nuit

Les sens s’allument tels des lampadaires alors que tous s’endorment

Aurore du crépuscule

Aube de toutes les noirceurs

Mère de tous secrets et confidences

Foyer des ivres et des poètes nocturnes

Le froid nous mordille la peau tandis que les flammes nous imbibent de lueur

Saison de mille et un miracles

La chaude lune nous baigne

Soleil à profusion lors de l’éveil

L’ivresse d’une guitare nous emporte

Le goût des guimauves brûlées reste sur mes papilles

Coup de soleil ne guérissant pas

Et l’on en redemande

Passion de soirée

Addiction d’un été

 

Plus rien

Je m’étais perdue à l’horizon du monde

Plus rien.

Le vide n’existait plus

Le plein n’avait jamais vécu

Tout, envolé dans un tas de cendre

En un claquement de doigt silencieux, en un mouvement

Plus rien.

Je n’existais plus

Mon bonheur n’ayant jamais vécu

Ma vie, envolée d’un bout de corde pendante

En un mot,  une tempête de lettres, une phrase, de simples paroles

Tout ce que j’ai bâti, tout ce que j’ai surmonté

En vain

Plus rien.

 

J’en peux pu

Viens m’chercher

Maudit que j’suis tannée!

Tannée de bien parler pis d’suivre la société

Le mouton noir s’est teint blanc

Y’en a plein la prairie pis de l’herbe verte, y’en a pu

Viens m’chercher

Fais plus attendre le temps

On en avait si peu, pis on en a tellement pu

Maudit j’suis tannée.

J’peux tu être moi-même «Ô société»?

Un mélange de romantisme, d’ironie, de sagesse et de folie?

Que ça vous plaise ou non

J’peux être moi-même, si vous plaît..?

J’peux pu continuer

Viens m’chercher

Ça commence à presser

J’suis tannée…

 

Cycle

Une seconde,

Une syllabe.

Une minute,

Une trentaine de mots.

Une heure,

Une multitude d’amas de lettres,

Un au revoir, un adieu,

Une promesse de retour, une excuse,

Une demande, une obligation,

La plume qui glisse sur des milliers de pages jaunies par le temps.

Du sable qui s’écoule

Deux secondes,

De grandes inspirations.

Deux minutes,

De l’air plein les poumons.

Deux heures,

De grandes paroles et discours,

Douleurs surmontées et partagées,

Dehors les préjugés,

La souffrance éprouvée est enfin chassée par courage retrouvé.

Trois secondes, puis quatre et enfin cinq,

Ferme tes yeux et ouvre ton cœur,

L’enfer va passer et te donner des ailes.

 

Idée courante

Dans le blanc des yeux de ma page blanche

Je cherche ton regard

D’un bleu perçant le Rocher Percé de son océan de région

Je cueille l’air de mes poumons

Inspire l’inspiration

D’encre pleine de sang froid s’écoulent mes torrents de mots embrasés de passion

Écrire.

À la chute de mon imaginaire tombe l’ivresse

Et se noie dans les paroles de la poétesse qu’enferme mon âme

Mon cœur ne s’arrête pas

Le noir que je broyais n’existe plus depuis que mes iris ont rencontré les tiens

Puis me vint une idée

Un souhait exquis

Un désir sucré

Je veux tracer tes lèvres de mes pupilles dilatées d’éclats

Répondre à l’appel divin de tes bras

Espoirs parfumés d’illusions tachées

Ce n’est qu’une idée comme les autres

Dis-je le sourire en peine

 

Union

Il embrasse sa mère

Discute avec son Père

Et retourne à sa douce de roses blanches

Pureté est à l’honneur

Les jardins sont illuminés en ce jour de fête

Son costume ajusté à la robe de sa dulcinée

Ils sont enfin prêts à prononcer les règles non écrites

À se lier par leur annulaire maladroit pour une éternité à venir

Elle sourit à son cavalier avec qui elle va valser sa vie

Ses larmes tombent et forment les diamants joviaux des lustres au plafond

Ses parents, souriants et fiers, ont donné leur bénédiction

Les jardins s’éveillent au son de la musique solennelle

Les yeux de tous pétillent alors que les heureux frôlent leurs lèvres

Applaudissent les témoins d’un grand bonheur

Le couple s’observe, timide malgré un tel baiser

Pudique d’avoir trouvé le véritable amour

On aime les voir s’aimer

Les chanceux d’avoir été trouvés par Cupidon

Et d’obtenir les faveurs d’Aphrodite et Vénus

Les cloches enfin sonnent

Les mariés courent sous les confettis et acclamations

L’astre de Dana aux saveurs de miel commence

Qu’il est bon le nectar d’une goutte de miracle

 

Laisse-moi

Tu avances

Tu te caches

Tu ne confrontes plus

Tu ne veux plus souffrir comme avant par sa faute

Tu ne veux pas me blesser

Tu ne veux pas me montrer ton cœur saignant noyé dans tes larmes

Tu dis ne pas vouloir de moi

Alors pourquoi je sens ton appel à l’aide?

Tu arrêtes

Tu n’oses pas

Tu détournes le regard

Tu ne veux plus entendre mes mots

Tu me dis que j’ai tords et que je ne peux pas comprendre

Tu ne veux pas me laisser comprendre

Tu t’enfermes et me dis d’entrer sachant que la porte est trop bien scellée

Tu dis être insensible

Alors pourquoi je vois la compassion et la tendresse sur ton visage?

Tu ne veux pas que je m’approche

Que je perce ta carapace, ton bouclier, ta forteresse

Pourtant je réussirai

L’abandon est abandonné

Laisse-moi soigner les blessures passées

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