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Depuis la pandémie mondiale actuelle, soit la COVID-19, plusieurs injustices de la société contemporaine ont été dénoncées et mises en lumière. Le phénomène de la violence conjugale est l’un des divers problèmes exacerbés par cette pandémie mondiale. La distanciation sociale et le confinement ont, en effet, amplifié cette violence mentale et physique dans les maisons partout à travers le monde. Au Canada, la situation est grave, les données recueillies par Statistique Canada[1] démontrent effectivement une augmentation des crises dans le pays.

Qu’est-ce que la violence conjugale ? Selon le site du gouvernement du Québec[2], la violence conjugale se définit par le fait qu’il y a un déséquilibre entre les partenaires et des épisodes de violence répétées. Celle-ci n’a pas de limite, elle peut être présente dans tous les types de relation, à tous les âges et même après une séparation. Même si la violence conjugale est difficile à évaluer, il est possible de trouver des données permettant de comprendre la problématique. Toutefois, aucune enquête permettra de réellement se rendre compte de toute l’ampleur du problème. En effet, plusieurs individus vivent dans la peur, le secret et l’angoisse sans être aidés par quiconque. Au début de la pandémie, soit en avril 2020, Statistique Canada[3] a pu recueillir des informations choquantes. Une femme sur dix et un homme sur vingt ont dit se sentir inquiets par rapport à la possibilité de vivre de la violence conjugale dans leur demeure. Entre la mi-mars et le début de mois de juillet 2020, la plupart des centres d’aide aux victimes ont souligné avoir eu une hausse du nombre de victimes. Entre le mois de mars et le mois de juin 2020, des demandes d’intervention policière associées aux violences conjugales ont augmenté de 12 %. Au Québec, la situation est horrible. Depuis le début de l’année 2021, on peut compter dix féminicides. Deux femmes ont même été tuées dans la même semaine. Selon le site Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilisation[4], il y a eu 605 féminicides entre 1997 et 2015 au Québec.

Comment peut-on régler le problème de la violence conjugale ? Le gouvernement du Québec a investi plus 180 millions de dollars en créant un plan d’action spécifique pour prévenir les situations de violence conjugale à haut risque de dangerosité et accroître la sécurité des victimes[5]. Le gouvernement du Québec a aussi implanté des campagnes publicitaires choquantes pour sensibiliser la population. Mais organisme après organisme, campagne après campagne, arrivons-nous véritablement à régler la racine du problème ?

Elizabeth Plank, écrivaine, journaliste et militante propose une solution dans son livre Pour l’amour des hommes : Dialogue pour une masculinité positive. Dans son livre, elle souligne le chemin parcouru par les femmes depuis quelques décennies par rapport aux hommes. En effet, les femmes ont évolué au travers des époques alors que les hommes eux, sont plus ou moins restés à la même place durant toutes ces années. Pourquoi masculinité est-elle toujours synonyme de puissance et de virilité ? Ce phénomène est un concept psychologique appelé la masculinité toxique. Il s’agit d’une sorte de norme du comportement masculin, qui fait la promotion de la violence : pour être un homme, il faudrait réprimer ses sentiments, être fort et dominant.  Ces comportements ont pourtant des impacts négatifs sur la société et sur les hommes eux-mêmes, puisqu’ils augmentent les problèmes psychologiques tels que la dépression, le stress et la consommation de drogues.[6]

Faudrait-il un homme pour inciter les hommes à cesser la violence conjugale ? C’est exactement ce que David Goudreault, écrivain et slammeur sherbrookois, a fait en participant à l’émission Bonsoir Bonsoir, où il a lu un poème intitulé Lettre aux p’tits gars, où il tente de redéfinir la masculinité. En quelques jours seulement, plus de 1,8 millions de visionnements ont été recueillis pour cette prestation. Ce slam parle de violence mais aussi d’espérance dans le but de sensibiliser les individus afin de renverser cette tendance actuelle qu’est la violence conjugale.

Mais des mots suffiront-ils pour arrêter la problématique ?

Devrions-nous plutôt poser des actions concrètes ?

Plusieurs organismes tels que SOS violence conjugale, Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale et Tel-aide existent. Ceux-ci proposent de l’aide aux femmes dans le besoin. Dans Regroupement des maisons pour femmes, par exemple, les femmes sont éjectées de leur habitat afin de vivre dans un endroit calme et sain.

Mais pourquoi faut-il que ce soit encore aux femmes d’utiliser le peu de courage qui leur reste afin de sortir de leur milieu ? Pourquoi ne pas s’attaquer à la source du problème et retirer les hommes violents de leur foyer ?

Bibliographie

 

CANADA, INSTITUT NATIONAL DE LA SANTÉ PUBLIQUE. Violence conjugale

dans un contexte de pandémie, Canada, 2020, https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/contexte-pandemie (Page consultée le 18 mai 2021)

 

CANADA, GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Violence conjugale, Québec, 2021,

https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/violences/violence- conjugale (Page consultée le 18 mai 2021)

 

CANADA, INSTITUT NATIONAL DE LA SANTÉ PUBLIQUE. Violence conjugale

dans un contexte de pandémie, Canada, 2020, https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/contexte-pandemie (Page consultée le 18 mai 2021)

 

CANADA, OBSERVATOIRE CANADIEN DU FÉMINICIDE POUR LA JUSTICE ET

LA RESPONSABILISATION. Tendances et motifs en matière de féminicide, Canada, 2019,  https://www.femicideincanada.ca/fr/propos/tendances (Page consultée le 18 mai 2021

 

CANADA, GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Plan d’action gouvernemental en matière

de violence conjugale, Québec, Secrétariat à la condition féminine, 2018, http://www.scf.gouv.qc.ca/fileadmin/Documents/Violences/plan-violence18-23-access.pdf (Page consultée le 18 mai 2021)

 

MASSICOLLI, Elisabeth. « Masculinité toxique : la grande répression », dans Elle

Québec, https://www.ellequebec.com/societe/reportages/masculinite-toxique-la-grande-repression (Page consultée le 18 mai 2021)

Sites consultés

 

Livre d’Elizabeth Plank : https://www.leslibraires.ca/livres/pour-l-amour-des-hommes-dialogue-liz-plank-9782764442883.html

Masculinité toxique : https://www.femmeactuelle.fr/sante/psycho/quest-ce-que-la-masculinite-toxique-2074932

Texte de David Goudreault : https://ici.radio-canada.ca/tele/blogue/1785216/violence-feminisme-homme-masculinite-poesie

[1] CANADA, INSTITUT NATIONAL DE LA SANTÉ PUBLIQUE. Violence conjugale dans un contexte de pandémie, Canada, 2020, https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/contexte-pandemie (Page consultée le 18 mai 2021)

[2] CANADA, GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Violence conjugale, Québec, 2021, https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/violences/violence-conjugale (Page consultée le 18 mai 2021)

[3] CANADA, INSTITUT NATIONAL DE LA SANTÉ PUBLIQUE. Violence conjugale dans un contexte de pandémie, Canada, 2020, https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/contexte-pandemie (Page consultée le 18 mai 2021)

 

[4] CANADA, OBSERVATOIRE CANADIEN DU FÉMINICIDE POUR LA JUSTICE ET LA RESPONSABILISATION. Tendances et motifs en matière de féminicide, Canada, 2019,  https://www.femicideincanada.ca/fr/propos/tendances (Page consultée le 18 mai 2021)

[5] CANADA, GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. Plan d’action gouvernemental en matière de violence conjugale, Québec, Secrétariat à la condition féminine, 2018, http://www.scf.gouv.qc.ca/fileadmin/Documents/Violences/plan-violence18-23-access.pdf (Page consultée le 18 mai 2021)

[6] MASSICOLLI, Elisabeth. « Masculinité toxique : la grande répression », dans Elle Québec, https://www.ellequebec.com/societe/reportages/masculinite-toxique-la-grande-repression (Page consultée le 18 mai 2021)

 

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