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Noémie Beauregard-Champagne est une jeune femme qui raconte s’être fait harceler récemment dans les rues de Montréal, à la sortie de son travail. En effet, en quatre-vingt-dix minutes seulement, il y aurait eu environ vingt hommes qui se seraient approchés d’elle et de son amie. Des commentaires fâcheux, des remarques louches, des regards gênants, bref, une panoplie d’actes totalement déplacés envers les deux femmes auraient eu lieu alors qu’elles étaient sur une terrasse, en plein jour. Son histoire s’est donc rapidement retrouvée sur Internet, les gens ont pu lire, partager et même s’identifier à ces femmes. C’est extrêmement fâchant oui, mais est-ce surprenant? Non, définitivement pas. Depuis l’enfance, la majorité des femmes ont eu l’occasion de vivre, plus d’une fois, ce malaise qu’est le harcèlement. Cette problématique est devenue normale, courante ou ordinaire, comme un genre d’habitude que nous, les filles, avons dû banaliser et accepter. Alors qu’en fait, en y pensant, c’est complètement dérangeant. « T’es dont ben belle toi ! », « T’habite où ? », « T’as quel âge ? », « T’as un beau corps », « Tu viens chez nous ? », « C’est quoi ton numéro ? », et j’en passe, croyez-moi. Mais qui a dit que c’était apprécié, ce type de commentaires ? Est-ce supposé être un compliment, nous flatter, nous faire plaisir? Faut-il dire merci avec ça? Qui a dit qu’en 2021, les femmes devaient se taire, ravaler et encaisser ? Car non, ce n’est pas normal qu’une femme craigne de sortir seule la nuit, qu’elle pense à la longueur de sa jupe avant de sortir, qu’elle ait peur de se faire aborder par des inconnus. En réalité, c’est inconcevable et complètement absurde qu’une femme change son comportement pour ceux qui ne savent pas se contrôler. Hey, les garçons, faudrait peut-être revoir vos techniques de séduction !
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