Ma compassion se termine à la première page des journaux 

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Mon cœur, comme celui de la majorité, s’est serré lorsque j’ai vu l’article sur les terribles agressions vécues au sein de l’Église catholique en France. Environ 330 000 victimes étalées sur les 70 dernières années. 

Que fut ma surprise aujourd’hui lorsque j’ai découvert que cette vague de dénonciation en France n’est pas finie : une centaine d’agressions de nature sexuelle s’étant déroulées à la prestigieuse école CentraleSupélec sont révélées. 

Je suis vraiment fière de ceux qui ont le courage de dénoncer leurs agresseurs, vous démontrez une force que chacun respecte.  

Bien que j’aimerais dire que cette compassion persiste, c’est faux. 

Dès qu’une victime dénonce, j’entends toujours les mêmes commentaires : si une femme se fait violer c’était parce qu’elle était habillée d’une manière ou bien elle aimait ça jusqu’à tant que cela ne lui apporte plus d’avantages. Si c’est un homme, il aurait dû aimer ça. Si c’est un enfant, les parents veulent de l’argent et l’enfant n’as rien vécu.  

Et après, la société te regarde avec un grand sourire en te disant de dénoncer ton agresseur prête à te lancer les commentaires cités plus haut. Cependant, si tu crains ces commentaires ou tu es incapable de dénoncer, on utilise ensuite ta réticence contre toi la seconde que tu te sens prêt à raconter ton histoire. 

Il faut également toujours expliquer aux gens la raison pour laquelle les agressions sexuelles sont immorales de la même façon : imagine si c’était ta mère, ta fille, ta sœur, etc. Parce que, apparemment, c’est la seule manière pour la société de comprendre la souffrance des victimes. 

Je trouve cela complètement hypocrite.  

On dit ensuite aux victimes de poursuivre leurs agresseurs en justice. Quelle justice? Dites-moi. 

Il est extrêmement difficile pour les victimes d’agression sexuelle d’obtenir une preuve de culpabilité. Plus il y a de zones floues plus le cas a de chances d’être abandonné. Puisque la plupart du temps, les agressions ont lieu en privé, c’est la voix d’une personne contre l’autre. Dans ces situations, l’argent gagne toujours. 

Il est temps de changer la mentalité face aux viols.  

Il est temps que le système judiciaire trouve une manière de défendre les droits des victimes et non ceux des agresseurs. 

Il est temps que votre compassion continue de perdurer même lorsque l’écran est fermé. 

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