Bête mère

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Je m’appelle Obscuria, j’ai vingt ans et je chasse les créatures maléfiques avec mon fidèle compagnon Mosse. Je l’ai trouvé étant enfant. Mosse ressemble à un petit champignon avec un corps rondouillet. Depuis ce jour, on ne s’est plus jamais séparé. À cet instant, je cours dans la forêt des anges. Pas pour le plaisir, ça c’est certain. L’une de ces créatures a volé la capucine dragon, soit la seule chose qui empêche les mondes fantastiques de fusionner avec le monde des humains. Si elle est détruite, pour les humains, ça va être l’apocalypse. Surtout qu’ils idolâtrent les créatures angéliques depuis toujours. Bref, revenons-en aux faits. Je traque un ange qui n’a même pas remarqué qu’il me mène directement à son maitre. Je vois la capucine, elle est dans un vase près du trône. Je me faufile, incognito, je prends la plante et me dirige vers l’extérieur. De retour dans la forêt, j’avance à pas de loup pour ne pas me faire repérer. « AAARRGH! » Merde! Un ange. Je file à toute vitesse. Je parie que les humains ne savent pas qu’en réalité ces monstres à plumes lancent des boules de lumières cataclysmiques. J’évite une à une ces balles lumineuses. Boum! « Ouche! » Je lève les yeux, je suis entrée en collision avec un arbre enchanté. Il m’agrippe, je ne peux plus bouger. Mosse, au contraire, est capable de se faufiler. Je le sens sauter de mon épaule. « IIIIIIIIIIIIIIIIGH » il utilise son pouvoir pour me libérer. L’arbre fond au contact de ses pattes. Une fois libre, je le prends et le dépose dans mon chandail. Nous reprenons notre course jusqu’au portail qui nous ramènera à la maison. Évidemment! Comme si ce n’était pas déjà assez compliqué, des anges bloquent le passage. C’est à mon tour d’utiliser mes pouvoirs. Le seul problème est qu’ici, ma magie est instable. Je n’ai pas le choix, je dois passer. « Iris! » La majorité des anges ne sont plus un problème, des flammes arc-en-ciel les ont remplacés. Oups! Je ne voulais pas les tuer. Il n’en reste que trois, ils sont enragés. Je sors ma lame infernale, je suis prête à me battre. Le premier fonce sur moi, je taillade sa jambe. Il s’écroule et il est pétrifié. Le second me prend par surprise. Il me frappe à la tête et me retient de force. Je lui donne un coup de tête et lui poignarde le bras. Il tombe au sol et ne bouge plus. Je n’ai pas eu le temps de me retourner que le dernier m’attaque. Il me prend dans ses griffes et m’amène dans les airs. Je me débats, je trouve un moyen de lui grimper sur le dos. Je lui coupe les ailes et nous faisons une chute périlleuse. Une fois au sol, je reprends ma course douloureuse. Je traverse finalement le portail. Je me dirige vers le palais divin, couverte de plumes et de sang céleste. Les gardes me laissent entrer et me dirigent vers l’être supérieur. Une fois face à lui, je fais la révérence de respect : « Tu me ramènes la capucine? », dit-elle impatiente. Je réplique, moqueuse : « Oh oui votre absolue divinité Onyx toute puissante! » Elle ne me trouva pas drôle. Normalement c’est le cas, puisque nous sortons ensemble. Elle prend la plante de mes mains ensanglantées et me regarde avec dédain. Une douleur vive me transperce l’abdomen, j’abaisse les yeux pour y voir une dague enfoncée. Onyx se dirige vers son trône où siège un ange. Elle l’embrasse et lui remet la plante. Les deux amantes versent un liquide et la plante part en éclats. Des étincelles rouges jaillissent de partout, les mondes fusionnent. Je lui demande avec un faux rire : « Tu ne trouves pas que c’est un peu brute comme rupture? » Elle se retourne et si un regard pouvait tuer, je serais morte. Elle court vers moi armée d’une épée infernale. Ironiquement, l’être tout-puissant n’a pas de pouvoir sans la capucine, donc dès qu’elle est assez près, j’ouvre un portail et nous tombons toutes les deux. Nous arrivons dans l’espace mère. Le seul royaume non touché par la destruction de la capucine, car il n’est pas censé existé, c’est une légende. D’après cette légende, ce monde est censé contenir la bête mère qui sauvera le monde. Aucun signe du monstre, Mosse court vers la seule chose qu’il y a dans cette étendue de cristal, une fontaine qui éjecte un liquide saphir. Il monte sur le rebord et saute pattes jointes dans ce liquide étrange. Onyx se jette sur moi, j’évite de justesse son coup. Je me lève d’un bon et la percute avec mes pouvoirs. Oh! Merde! Le sol tremble. Je vais être la cause de la destruction du légendaire espace mère? Nous tombons et voyons que les mondes ont presque fini de fusionner. BOOOOOUUM! Cette chute a fait mal. « Mosse? Mosse! Mosse, où es-tu? » Non, non, non! Une chute d’aussi haut, pour une bête aussi petite, ça doit être fatal? « Merde! Merdeeee! » J’ai perdu mon amoureuse et mon meilleur ami. Onyx se relève : « je vais te tuer… Euh? C’est quoi ça? » Je lève les yeux pour voir ce qui la perturbe. Je vois une ombre tomber au sol. PAF! Une version géante de Mosse vient de s’écraser au sol, face première. Ouche! Ça a dû faire mal. Je le regarde et essaye d’assimiler ce qui arrive. « Mosse? » Il se relève, me sourit bêtement et fonce sur Onyx. D’un coup, il la fait voler à l’autre bout du monde. Il lève les bras au ciel et s’écrie : « IIIIIIIIIIIGH! » Je n’en crois pas mes yeux. Le rayon de magie qu’il projette arrête la fusion et même, au contraire, les mondes retrouvent leurs états normaux. Mosse me tapote la tête et pousse un léger grognement vers le portail du monde des humains. De la magie partie de ses pattes, un rayon d’amnésie. Il avait tout arrangé. À ce moment précis, je comprenais que le compagnon que j’avais à mes côtés depuis si longtemps était en fait la légendaire bête mère.

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