Ouf, les gars, ouf ! … une scène de comédie-stretching d’Anne-Marie Tardif

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(Chloé et Mélanie sont au gym dans une séance de stretching, elles s’étirent de toutes les manières et entreprennent une jasette de fille):

(Chloé) : Écoute Mel, ma soirée a été épouvantable

(Chloé) : Tsé quand tu dis l’h-o-r-r-e-u-r là, bin c’était vraiment ça.

(Chloé) : Moi qui pensais que mon premier rendez-vous allait être parfait, il suffisait d’un seul gars pour tout gâcher.

( Mélanie) : Voyons ça ne devait pas être si pire que ça, qu’est-ce qui s’est passé?

(Chloé) : Bin, je suis arrivée là à 5h00 moins quart exprès pour pas qu’il attende après moi pis bin imagine toi dont que c’est lui qui est arrivé en retard.

( Mélanie) : Bon c’est quoi qu’il t’a donné comme excuse? Ce n’est pas son char j’espère?

(Chloé) : LES MAUDITS CHARS DE MARDE, pas moyen de les prendre neufs, faut toujours qu’ils prennent les plus vieilles affaires… ça sonne fort, c’est sale, ça rouille, ça boucane, ça pompe l’huile, MAIS ATTENTION le système de son lui, y toffe la route.

(Chloé) : Ma y’en faire une farce moi la prochaine fois, si y’en a une prochaine fois, m’a y dire : scuse moi chaton, je suis arrivée en retard parce que y’a fallu que je cherche mon vernis, je l’avais perdu dans un tiroir et c’était absolument lui que je voulais mettre, je voulais me faire toute belle pour toi.

( Mélanie) : Bin non, mieux que ça, dis-lui : scuse moi chéri, je me suis mis du vernis, y’a craqué, j’en ai remis, y’a cassé, je l’ai échappé, y’a coulé, je l’ai ramassé, y’a séché, pis bin j’avais pu assez de doigts pour conduire avec mes mains alors j’ai conduit avec mes coudes.

(Chloé) : Faudrait tellement que je fasse ça, me semble que ça le ferait réfléchir.

( Mélanie) : (ton plus bas) Ah chu pas sûre que c’est une bonne idée finalement.

(Chloé) : Bin oui inquiète-toi pas, au nombre d’affaires qui s’est passé pendant à soirée, il mérite juste ça.

( Mélanie) : Quoi il s’est passé d’autres choses ? Ce n’était pas assez d’arriver en retard !

(Chloé) : Imagine-toi donc que quand il est sorti du char, Oh my good, ouin bin, je pensais que c’était juste son char la farce, mais ça bin l’air que c’était juste le début.

(Chloé) : Il est sorti du char avec un manteau en cuir avec comme écriteau dans l’dos
« Hell Angel » t’imagines-tu ? Écrit orange sur noir. (en gesticulant) Aille wow, beau scénario digne d’Hollywood en!

(Chloé) : J’avais juste le gout d’y dire : aïe le cave, as-tu été te pointer le bout du nez dehors avant de te mettre ça sur le dos c’est parce qu’y fait 30 dehors.

( Mélanie) : Ouach… ok, moi qui pensais que ce gars là y’était cute, y vient vraiment de se planter.

(Chloé) : Mets-en, t’aurais dû voir ça!

(Chloé) : Il s’était mis du gel dans les cheveux, du parfum qui sentait la citronnelle pis y s’était mis les jeans en bas des fesses. Y’as-tu quelque chose de plus démodé?

( Mélanie) : Ok, eee…Clo, je crois vraiment qu’il vient de sortir de prison ton gars, il est pas clean pantoute. (la prend par les épaules)

(Chloé) : Bin non, t’es-tu nounoune. Il était avec moi en maternelle pis il était bin fin.

( Mélanie) : C’est moi que tu traites de nounoune !

(Chloé) : Bin là, tes arguments sont pas fondés je trouve.

( Mélanie) : Pis toé?

(Chloé) : Arrête Mel, on ne se battra pas pour un gars.

(Moment de silence, les filles ne se regardent pas.)

(Chloé) : (se retourne vers elle) Ah pis tu aurais dû voir notre premier baiser, il m’a pogné la joue. Il s’est sorti la langue bin trop de bonne heure. On dirait qu’il avait jamais frenché.

(On voit Mélanie qui crache l’eau de sa bouteille dans le vide)

(Chloé) : QU’EST-CE QUE TU FAIS LÀ?

( Mélanie) : Désolée.

(Chloé) : CHUT. Dis plus rien, fais plus rien, ok?

( Mélanie) : Désolée.

(Chloé) : Bref, je crois qu’il n’avait rien de mon bord cette journée-là.

(Chloé) : Je suis revenue chez nous toute détrempée.

( Mélanie) : OUACH.

(Chloé) : Aïe wooo, ce n’est pas ce que tu penses, je l’aurais jamais laissé faire ça.

( Mélanie) : J’espère.

(Chloé) : Je suis arrivée chez nous toute trempée parce qu’en revenant chez nous à pied, imagine-toi donc qu’il est passé dans le trou d’eau juste à côté de moi… LES MAUDITS CHARS DE MARDEE…

( Mélanie) : Hahaha, excuse-moi là, mais j’aurais vraiment aimé voir ça.

(Chloé) : Ouin c’est ça…

(Mélanie) : Imagines-toi donc que je ne suis pas bin mieux que toi, moi aussi il m’en est arrivé une belle.

(Chloé) : t’avais une date pis tu me l’as même pas dit!

(Mélanie) : bin oui je te l’ai dit la semaine passée tu t’en souviens plus ?

(Chloé) : c’est-tu le gars qui t’avait fait un sourire à caf ?

(Mélanie) : (ton neutre) oui.

(Chloé) : tu veux dire OUIIIII!!!!!, il est tellement chaud!

(Mélanie) : Clo, réjouis-toi pas trop vite ok. Il est peut-être bin beau là mais…

(Chloé) : (elle l’interrompt) bon… Qu’est-ce qu’il a fait ?

(Mélanie) : la soirée a bien été avant qu’il décide de tout foutre en l’air en m’invitant au resto.

(Chloé) : Tout foutre en l’air ? Me semble qu’il faudrait que tu te réjouisses au lieu de chialer de même.

(Mélanie) : Non tu ne comprends pas là, rendu à la caisse y s’est rendu compte qu’il n’avait pu d’argent dans son compte, IL A FALLU QUE J’Y PAIE LE SOUPER.

(Mélanie) : Et puis moi la nounoune, je lui propose pendant le souper qu’on pourrait se louer un film après.

(Mélanie) : C’est qui qui va encore être encore pognée pour payer?

(Chloé) : ET LA GRANDE GAGNANTE C’EST TOIIIIIII. (en la pointant du doigt)

(Mélanie) : (tasse son doigt hors) ah s’il-te-plaît Clo, rappelle-moi le pas.

(Chloé) : C’EST TOIII…

(Mélanie) : bon, ok là calme-toi.

(Chloé) : ouin… mais là ça finit comment ?

(Mélanie) : wooo, saute pas tout de suite à conclusion, on est même pas encore rendu au dénouement là.

(Chloé) : Tant que ça ?

(Mélanie) : Bin on est arrivé chez nous avec le film pis pour être fine, j’ai décidé de lui offrir du popcorn.

(Chloé) : VOYONS MEL À QUOI TU AS PENSÉ!

(Mélanie) : Bin je trouvais qu’il ne pouvait pas arriver pire que la scène au resto.

(Chloé) : ouin mais tu te rends pas compte que tu lui as offert du POPCORN!

(Mélanie) Ouin bin le POPCORN là, il en avait partout sur les mains.

(Chloé) : Ah pis dis-moi pas qu’il a voulu mettre ses mains coquines sur toi?

(Mélanie) : Tu veux dire : mettre sa main PLEIN DE BEURRE sur moi.

(Mélanie) : J’étais déjà en train de regretter sa compagnie et puis pour en rajouter à tout ça bin il a essayé de me pogner par la taille en passant son bras par-dessus moi. Comme si c’était pas assez, il m’a sacré une claque dans la face.

(Chloé) : AHHH c’est ça la méga poque que tu as dans le front.

(Chloé) : J’étais sûre que ta avais foncé dans un poteau en le voyant.

(Mélanie) : Foncé dans un poteau, je crois que tu n’as pas vu la même chose que moi.

(Mélanie) : tu aurais dû voir la bouche en cul poule qu’il me faisait en me reluquant.

(Chloé) : Comment ça ? (elle fait une bouche en cul de poule)

(Mélanie) : (elle est découragée) en plein ça…

(Silence)

(Chloé) : Ah merde, maudit, MEL

(Mélanie) : quoi ?

(Chloé) : check qui qui vient de rentrer dans le gym.

(Mélanie) : c’est pas vrai…

(Chloé) : oh oui, je te jure que c’est vrai.

(Mélanie) : je ne savais pas qui se tenaient ensemble ces deux là.

(Chloé) : à vrai dire, ça me surprend pas, ce qui me surprend le plus c’est que Jo vienne s’entraîner ici, il est tellement pas shapé.

(Mélanie) : ouin j’avoue qui a l’air petit à côté d’Alex.

(Chloé) : Mel, c’est-tu moi ou ils s’en viennent par ici ?

(Mélanie) : eee… ouais.

(Chloé) : OK. Qu’est-ce qu’on fait ?

(Mélanie) : moi je dis qu’on part à courir dans leur direction, mais qu’on continue toute droite.

(Chloé) : GO

(Chloé) : (tombe brusquement)

(Chloé) : Aïe, je viens de pogner une crampe dans le mollet. (se tient la jambe)

(Mélanie) : tu as deux choix, tu te lèves pis tu viens avec moi ou bien tu attends que ton homme vienne te SECOURIR (air de super héros pointant vers le ciel de façon déterminée).

(Chloé) : Ouin bin le choix il est pas dur à faire, j’aime bin mieux pogner une crampe dans le mollet plutôt que de me pogner un gars de même.

(Sarah l’aide à se relever et elles se dirigent en coulisse).

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