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Une voix étouffée pendue par mon deuil
Les mots disparaissent une fois prononcés
Un silence sableux s’effaçant sournoisement
Un sifflement sirupeux s’agrippant à moi
Ma faute
Leurs paroles, leurs doutes triturant les teintes de mon malheur
Des mensonges qui ne sont pas les miens
Des accusations auxquelles je ne peux répondre
Une peine pourtant bien plantée dans mon cœur
Les fers de celui qui m’a mené ici dévorant mes poignets
Une joie malheureuse apportant la fin et le début
Ma faute
Des preuves aussi palpables que ne peut l’être le souvenir de son souffle
Ces mots cloués sur ce qu’était la vérité
Mon tourment bafoué de leurs doutes
Les voies de sa réputation le protégeant, sa carapace
Un crustacé cuirassé auquel il est impossible de s’attaquer
Intouchables, impénétrables sont leurs intuitions
Mensonges ou vérités fuyant à mon jugement?
Réel tourment ou divagations dépérissantes
Actions de ma part pariant sur mon avenir
Mon esprit embrouillé en est la cause souillée
Ne réalisant pas les risques de ce monde
Ne prenant pas ses précautions
Ma faute
Non.
Ce ne sont que leurs mots qui me portent au silence
Se jouant de moi cyniquement
Leur faute
Leur médiocrité
Jamais plus leur fatalité faussement façonnée
Jamais plus le silence
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