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Il n’y a plus de liberté,
Maintenant elles sont à jamais changées,
Une femme, une bonne, le jour de la marmotte, fille,
Une personne simplement complexe, une mère de famille.
Elle est quasiment devenue une machine,
Elle revient épuisée,
Elle a, encore aujourd’hui, oublié de s’aimer.
Elle qui avait plein de projets pour sa vie,
Elle qui adore ses enfants, elle qui déteste la routine,
Elle et son maudit mari qui ne vaut rien,
Elle qui ne veut même pas dormir à ses côtés,
Mais qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour la stabilité,
C’est ça qui te rend heureux qu’ils disent.
Sept dimanches par année elle passe du bon temps chez ses parents.
Elle voit son mari jouer avec les enfants,
Elle a des papillons en le regardant,
Elle trouve qu’il retrouve sa splendeur d’avant,
Quand ils étaient eux aussi enfants.
Une décennie et huit dixièmes de passés,
Les enfants commencent à s’en aller,
L’amour pour son mari revient de plus en plus,
Elle recommence à penser.
Elle se doit, elle se doit de penser,
Penser à elle, c’est fini faire la bonne,
Elle manque son jeune temps, ou est parti tout ce temps,
Elle appelle ses amies d’enfance au téléphone,
Elle prend du temps pour se rappeler du temps.
Petit peu par petit peu elle redevient libre,
Mais l’équilibre est encore là,
Un équilibre sain, un équilibre de calibre,
La retraite arrive à petit pas,
Elle s’assoupit sur son mari.
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