Nos sœurs abandonnées

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Violence

Gestes déplacés, attouchements non sollicités, pénétrations forcées

Tu m’as brisée

Vous nous avez brisées

 

Froide cruauté mêlée à un brûlant dégoût

Frissons d’écœurement

Palpitations d’appréhension et nausées angoissantes

Le ventre noué de peur au ventre,

Baigné dans la sueur de terreur

La haine partagée à gorge déployée,

Une nation murmure sa colère

Effrayée de s’exprimer dans cette société déconnectée

Société qui n’ose regarder l’évidente bestialité

Monstres de télévision

Notre parole est étouffée, éteinte de par votre métier

Trop peu sont considérées

Trop peu sont entendues

Trop peu sont écoutées

Histoire ridicule ou récit improbable

Impossible, il est un vrai gentleman

Impossible, il était un ami

 

Mais lorsqu’il devrait y avoir justice,

Seul le doute persiste

On s’éternise sur des détails insipides alors que les victimes s’accumulent

Votre jupe courte comment?

Quel genre de t-shirt?

Un décolleté plongeant?

Pas de souvenir de la couleur des rideaux?

Désolé, finalement ce n’est pas de notre pouvoir

Revenez quand vous serez moins fatiguée

 

Excuses médiocres, solutions chimères

Comme si c’est nous qui devions brûler en enfer

Condamnées à redire puis revivre

À se faire écraser le cœur par des questions insidieuses

Aucune sentence pour toi, mon ami

Tu es free, free, free.

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