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by PartagerPour certains, depuis qu’ils sont tous petits, ils savent ce qu’ils vont faire de leur vie : vétérinaire, médecin, pompier, pilote, chanteuse, professeur et j’en passe. Ce sont les petits prodiges des parents, les héros de demain. Mais pour d’autres, ils sont rendus à leur dernière année de cégep et ne savent toujours pas ce qu’ils vont faire de leur vie. Ils sont les déceptions des parents, des professeurs et de leur entourage qui ne font que demander si nous avons enfin trouvé.
Depuis le premier jour du secondaire, nous recevons une énorme pression sociale, toujours à se faire juger de ne pas savoir à 18 ans ce qu’on va faire pendant 40 ans. C’est une grosse décision qui n’est vraiment pas facile à prendre surtout avec toutes les possibilités que nous avons aujourd’hui. Des métiers, il y en a à l’infini, il y a des métiers qu’on ne connaît pas du tout comme verbicruciste et ceux que nous apprenons à la maternelle comme policier, ça devient très difficile, surtout lorsqu’on a de l’intérêt pour plusieurs professions. On a peur de se tromper, de devoir recommencer à zéro, de décevoir nos proches par notre choix final, de se faire dire que ce n’est pas assez payant, de ne pas être heureux dans ce qu’on va faire, de ne jamais trouver…
Pour vous chers grands-parents de la société, chers baby-boomers, vous ne nous comprenez pas, dans votre temps tout le monde faisait le même métier et il n’y en avait pas comme il y en a de nos jours. Souvent, vous suiviez les traces de vos parents et vous faisiez ce que tout le monde faisait sans vous soucier de vous demander si vous aimiez vraiment ce que vous faisiez, car pour vous, ce n’était qu’un travail. Par contre, pour nous, c’est important de se lever le matin et se dire « JE M’EN VAIS TRAVAILLER!! » au lieu de « bon, je vais aller travailler… ». Nous voulons aimer notre travail, nous voulons faire quelque chose qui nous rendra heureux!
Si je parle de mon cas, je suis à ma dernière année de cégep, j’ai 19 ans et je ne sais pas encore ce que je vais faire de ma vie et ça me stresse énormément! Je ressens le jugement de mes proches, de mes professeurs, la pression qu’il y a autour de moi lorsqu’on en parle… Je me sens pas bien et je sais que je vais devoir faire mon choix final bientôt, l’université, la technique, le DEP, le marché du travail… Je ne sais pas quoi faire et je panique!!! Je cherche de l’aide auprès des gens spécialisés pour ça, mais ce ne sont pas des voyants.
Je suis tannée d’avoir cette pression sociale qui nous pousse à rentrer dans le moule de la société le plus tôt possible, à être normaux comme leurs enfants prodiges, nous ne sommes pas tous pareils et pour certains, nous avons besoin de temps, nous avons besoin de votre soutien, car même si ça prend 10 ans de plus, nous avons besoin que vous nous fassiez confiance.
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