L’enfer dans le désert

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Cette année, la coupe du monde de soccer a lieu au Qatar du 20 novembre au 18 décembre et pour l’occasion, le pays a construit un stade pouvant accueillir près de 1,2 million de visiteurs. Les travaux ont débuté en 2011 soit 1 an après la décision de la FIFA de désigner le Qatar comme hôte pour l’évènement. La décision a été beaucoup critiquée notamment par l’ancien président des États-Unis d’Amérique, Barack Obama. Certaines sources indiquent notamment que le président du comité qatarien a versé de l’argent à des membres du comité exécutif de la FIFA afin d’avoir leur vote. Nous sommes d’accord que l’éthique n’est pas la priorité pour le Qatar et les travailleurs migrants qui ont construit le stade ne le démentiront pas.

Durant les travaux de construction, plusieurs personnes ont perdu la vie dans des conditions inexplicables. Pendant 12 ans, des êtres humains ont bâti, à l’aide de leurs mains, à la sueur de leur front et au péril de leur vie, un stade qui permettra à d’autres êtres humains de profiter pendant 20 jours d’un sport qui aurait pu être célébré dans de meilleures conditions, dans des pays ayant déjà la capacité d’accueillir autant de millions de personnes sans avoir le besoin égoïste d’utiliser des vies innocentes pour un plaisir éphémère. Le terme de « mort naturelle » est utilisé pour la plupart des vies perdues sur ce chantier, des familles se retrouvent sans explications, dans le flou et avec un chagrin qui durera tout le reste de leur vie. Evidemment, pour couronner le tout, les employeurs ne prennent pas la peine d’appeler les familles pour les informer du décès de leur proche. D’après un témoignage dans le journal Human Rights Watch, « un ancien travailleur migrant ayant participé à la construction des stades au Qatar, et dont le père a trouvé la mort, a déclaré : « Mon père est mort en uniforme sur le [chantier]. J’ai une photo. Mais le certificat de décès indique une mort naturelle et une insuffisance cardiaque. » Aucune indemnisation n’a été donnée à la famille du défunt et si son fils n’avait pas été sur les lieux, la famille n’aurait jamais été mise au courant par l’employeur ou le Qatar.

L’une des autres conséquences de la construction de ce stade est l’impact environnemental qu’il produit. Nous le savons, les températures au Qatar sont extrêmement élevées d’où le fait que la coupe du monde ait lieu non pas en été comme d’habitude, mais en hiver. Les températures au mois de novembre sont aux alentours de 27 à 30 degrés Celsius. Le problème étant que, le stade à ciel ouvert, se situe en plein désert et qu’il est climatisé. Dans le journal GEO, on retrouve le témoignage d’Eric Aufaure, spécialiste du bâtiment au sein de l’Agence de l’environnement de la Nouvelle Aquitaine en France : « À partir du moment où c’est climatisé à ciel ouvert, il y a une perte d’énergie considérable. C’est une évidence et une aberration. La climatisation ne se fait pas toute seule, cela nécessite de l’électricité. Il y a donc des conséquences sur l’effet de serre évidemment ». Cette coupe du monde est un désastre pour l’humanité en termes d’écologie et de vies tout simplement.

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