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Je regarde derrière moi et je ne vois pas seulement mon ombre. Je vois aussi toutes les espérances, les aspirations, les créations de mon enfance. Ces souvenirs sont la lumière de mon passé. Ce mélange d’ombre et lumière, du noir et du blanc est très présent dans ma vie. Comme des voiles au gré du vent, à la merci des émotions, elles s’affolent. J’irais jusqu’à dire que le voile blanc n’est pas d’une couleur si franche. Il est plutôt beige, un crème très subtil, puisqu’un blanc trop franc est froid, aveuglant. D’ailleurs, le noir n’est pas si sombre. Il est d’une teinte plus grise, d’un ton orange-brûlé. Après tout, les mauvaises expériences sont tout aussi importantes que les bonnes. Je ne peux pas oublier ou chasser mes idées pessimistes. Elles me forment, décrivent qui je suis, me mettent en garde. Je ne veux pas vivre d’illusion, je ne veux pas vivre d’ivresse de joie. Tout ne peut pas être blanc! Si mes idées sont désolantes et pessimistes, je ne les déteste pas pour autant. Ces deux tissus, bien que très distincts, vivent en harmonie. Tous deux m’aident à garder un équilibre, ni trop blanc, ni trop noir, à ne pas m’illusionner. Je réfléchis souvent à ces deux voilages. Ces pensées m’entraînent dans un autre univers, je prends conscience de qui je suis. Des frissons me parcourent tout le corps, ma respiration s’accélère, mon cœur s’enivre d’une passion qui s’accentue. Je souhaite vivre longtemps avec ces deux voiles. Je souhaite qu’ils continuent à me rappeler qui j’étais, qui je suis et qui je veux être. Dans quelques années, j’aimerais pouvoir sourire à toutes mes ombres.
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J’apprécie bien ton texte. Les voiles, le noir et le blanc, l’ombre et la lumière sont des éléments qui le rendent imagé. La structure et le vocabulaire sont relativement simples et on ressent bien les sensations exprimées. Il y a une certaine profondeur dans les propos, ce qui rend ton texte original et intéressant.