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Cadavre exquis décomposé à partir des vers de départ de Nicole Champeau, Fredric Gary Comeau et Sylvestre Clancier ainsi que tous les vers des étudiant(e)s en ALC
«Si le sang s’élève parfois pour renouer les âges et tracer la lignée
à qui le dira-t-il? (Sylvestre Clancier)
il le dira au chat qui non loin de là ronronna
ou à l’oiseau, qui non loin de là cuicuita
il ira le susurrer à l’oreille du vent qui ira le dire à la vie que voici
Me voici j’arrive!
il le hurlera à la lune qui le chuchotera au soleil
qui à son tour le criera au monde entier par ses rayons
qui les renverra dans l’endroit le plus profond de la Terre
Le feu du coeur de notre planète brûlera notre peine
Une danse de mots qu’aucun ne peut finir
Finir de souffrir, un nouveau sang sans âge
une danse endiablée qui nous use les pieds
qui purge les pensées et rapièce les coeurs
À jamais la souffrance me fera souffrir
Car la souffrance fait toujours souffrir
à l’exception du doux feu qui nous brûle les globes oculaires
Ce feu si dense, nous ravageant de l’intérieur
Quand nous conjuguerons toutes nos pertes (Fredric Gary Comeau)
Nous aurons enfin tous la possibilité
nous serons rien au présent
Ainsi nous pourrons nous envoler
vers un monde inconnu meilleur
qui nous éloignera de toutes nos peurs
qui nous fera franchir toutes limites
et ainsi, nous serons libres devant l’infini
pour vivre une vie meilleure
nous nous battrons pour la paix
désespoir d’un pardon inatteignable tant voulu
ce monde d’assoiffés de bonheur et non de pleurs
nous laisserons tant de désespoir en nous enlevant tout espoir
Comme une tache d’encre sur le parchemin des puretés
viendront gâcher ce cadavre exquis
ce cadavre immobile et insensible
… et c’est parmi tous ces cadavres en noir et blanc que nous naîtrons
La tête du fleuve à celle d’un lac se mêle (Nicole V. Champeau)
les pétales de rose séchés par la froideur et brisés par le vent
se mêlent dans une ambiance harmonieuse
aussi harmonieuse que l’appel de la nature
naturellement comme la botte rouge s’écrasant sur la tête de Nestor
ce fleuve à la couleur de la vie
nous rappelle les feuilles colorées de l’automne
avec ses vagues sanguinolentes des caresses du crépuscule
Les démons de notre passé nous hantent
les fleurs qui se fanent et se perdent
Nous rappellent qu’elles seront bientôt nos derniers souvenirs
Il y avait cette pute à Vegas
Vegas une ville de party et non de calme
où on peut parfois perdre les pédales
il ne faut donc pas abuser des bonnes choses ou l’on peut virer carrément débile
soyons prudents pour ne pas nous perdre dans la luxure grandissante»
Pour terminer, précisons que cette rencontre s’inscrivait dans le cadre de la 28e édition du Festival international de la poésie de Trois-Rivières qui s’est tenu du 28 septembre au 7 octobre 2012. Près de 300 activités reliées à la poésie ont été présentées dans les bars, restaurants, musées et galeries d’art de la région.
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