L’indépendance à la fuite

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J’ai la maladie de l’Amour,

Indépendante bohémienne, je vis aux couleurs du vent,

Tel le cheval sauvage, mustang indomptable, d’Ouest Amérique,

Incapable d’aimer trop longtemps, ma place est dans la plaine,

Sous le soleil tapant, où l’odeur de fraîcheur émane de  l’herbe émeraude,

Et où je suis seule, sereine, sans cordes ni chaînes pour me retenir,

Avec l’Amour, prison insoutenable, mon âme éperdue me joue des tours,

La bête en moi grandit, grandit, oui la bête intraitable,

Je suis l’anormale indocile, celle qui s’enfuit, celle qui se déguise en courant d’air chaud,

Mystérieux ascendant en soif d’instabilité,

Aussitôt que l’amour frappe à ma porte,

je le détruis de mes griffes effilées de tornade féminine,

Pour délivrer en moi, renaissant des cendres, le redoutable phœnix

De plus en plus farouche, c’est alors que le meilleur, et le pire, en moi ressortent,

Serval, sans cesse en quête de ce bien-être solitaire, je vis d’instinct,

Incapable de privations, tel un cougar sur sa proie, j’accours vers la satisfaction,

Sans considération, par égoïsme ou  par prétention,

Je suis le pur-sang, qui jamais ne regarde derrière durant sa fuite,

Oui, j’ai la maladie de l’Amour, l’indépendance aigue,

La liberté dont je profite sans conditions,

J’aime de passion, durant un temps, mais tout s’efface tout s’estompe,

Dès que l’engagement arrive, c’est alors que je dois me libérer, m’enfuir,

Encore et encore, oui, j’ai l’habitude, mais c’est plus fort que moi,

Fourbe comme le serpent, mais si douce à la fois, je suis l’anti-dépendantiste reconnue,

Quiconque s’approche de moi, finit blessé ou déçu, je suis l’incapable de sentiments,

Qui part sans laisser notes, sans même un au revoir,

J’ai la maladie d’amour,

Indépendante bohémienne, je vis aux couleurs du vent,

Tel le cheval sauvage, mustang indomptable, d’Ouest Amérique,

Incapable d’aimer trop longtemps

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