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Je sais pas si c’est le printemps, la neige qui dégèle en même temps que mes pensées, les rayons de soleil qui donnent un nouveau souffle aux gens déjà heureux.
Mais moi dans mon coton-ouaté, le cœur encore plein d’hiver, je donnerais des coups de pieds dans les châteaux de sable des enfants et j’effouèrerais leur cornet de crème glacée dans la face des amoureux qui prennent une marche.
C’est pas de ma faute si moi le printemps ça me fait me sentir pain de viande, si je me sens linge-qui-rapetisse-dans-la-sécheuse-boutons-dans-le-front-funérailles-d’une-mamie-doigts-qui-plissent-dans-le-bain-cicatrice-d’opération-à-cœur-ouvert-enfant-qui-pogne-la-gastro-lait-passé-date-piqûres-de-maringouins-bras-qui-saigne.
C’est pas de ma faute si personne m’aime et si moi j’aime tout croche.
Pas de ma faute si j’ai le dedans fucking sec et tout cassant, pas de ma faute si j’endors mes émotions pour me protéger de tout, même des belles journées.
Mais bon. L’été s’en vient. Peut-être que dans une paire de shorts neuve j’aurai le cœur plus léger.
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