Extrait numéro 109, partie 1, chapitre 5 de l’Encyclires

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Extrait numéro 109, partie 1, chapitre 5  de l’Encyclires [ɑ̃siklirɛs] (du grec énkyklios « qui est en cercle, rond, circulaire, qui embrasse un cercle entier » et du latin res avec le préfixe négatif ir, « Fait, ce qui est fait, réalité ».) Ainsi, l’Encyclires constitue l’ensemble complet des savoirs sur l’irréel.

Ce qu’on appelait diamants de glace se sont en fait avérés être des œufs de forme irrégulière mais sans angles, à la surface nacrée, douce et très lisse, dont la couleur rappelait les miroitements prismatiques des flocons sur une étendue de neige lors d’une journée ensoleillée. La coquille est glaciale, et risque des engelures qui y dépose les téguments de sa main trop longtemps. Elle a aussi de la pierre adamantine son indestructibilité, d’où le nom qu’on lui a donné – diamant de glace. L’œuf est inaltérable de l’extérieur, et ne peut s’ouvrir qu’à la naissance du bébé. Il a été découvert que l’intérieur de l’œuf est fait de plusieurs couches moelleuses et chaudes très comparables à celles d’une planète habitable. En son centre hermétique, l’embryon baigne dans un liquide brûlant, et son espace vital est très restreint au début de son incubation, puis s’agrandit à mesure qu’il croît; car il s’alimente des substances riches et nutritives dont sont composées chaque couche, et progresse vers l’enveloppe externe en élargissant l’espace où il baigne et en absorbant ce qui l’en sépare. De plus, identiquement que la composition d’une planète, plus les couches sont éloignées du noyau, plus elles sont froides, ce qui ne signifie pas pour autant qu’elles ne sont pas dangereusement chaudes. Ceci a pour but d’adapter progressivement le rejeton à une nourriture et à un air d’une température de moins en moins haute, comparable à l’environnement qui attend le nouveau-né. De même façon, au moment où le petit parvient à atteindre la coquille dans sa croissance, son contact vient refroidir petit à petit le liquide amniotique, lui-même séparé de la paroi intérieure de la coquille par une membrane mince mais impossible à perforer par autrui, mi-opaque et souple. Ceci est similaire à l’action de mettre un sac dans lequel se trouve un poisson et l’eau de l’aquarium duquel il provient dans un nouveau bassin pour en égaliser les températures. Le liquide de l’œuf est si chaud qu’il faudra quelques heures pour qu’il atteigne le degré de congélation; ainsi, le nouveau-né n’est pas brusqué par un brutal changement de température, et c’est lui qui perce finalement l’enveloppe restante, suivie de la coquille elle-même, lorsque l’amnios et son propre corps se tiennent à une température donnée qui sera définitive pour le restant de son existence. L’embryon ne peut se développer que si l’œuf est dans un environnement très froid: curieusement, c’est en réaction à cette hostilité que l’œuf développera cette chaleur si exceptionnelle en son sein.

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