Les clefs du paradise

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Michel Tremblay est un dramaturge né en 1942 à Montréal. Il a fait ses débuts durant la Révolution tranquille. Parolier pour, entre autres, Renée Claude et Pauline Julien, il a aussi créé plusieurs pièces de théâtre comme Les belles sœurs en 1968, et certains scénarios de film. Michel Tremblay s’est souvent inspiré de sa propre vie pour la réalisation de ses œuvres dont sont 32e roman, Les clés du paradise paru tout récemment en 2013. Ce roman fait partie de la Diaspora des Desrosiers une suite de huit livres. Michel Tremblay a aussi son genre particulier d’écriture ; le  joual. Il va chercher son inspiration dans sa vie quotidienne et c’est probablement ce qui lui a permis de gagner le grand prix du métropolis bleu en 2006. L’illustration de couverture a été créée par Mathilde Aubier. Elle a réalisé une image un peu inspirée du dadaïsme. De Leméac éditeur, les clefs du paradise est un roman de 253 pages pour les lecteurs de petits romans.

Les références que l’auteur donne aident le lecteur à se situer dans le temps. L’histoire se déroule au début des années trente à Montréal, où se trouve le club Le Paradise dans le quartier du Red Light. C’est avec le roman d’Honoré de Balzac, La duchesse de Langelais, que Michel Tremblay présente un des personnages de ce livre : Édouard Tremblay, un jeune homme d’à peine 18 ans qui se trouve un emploi dans un magasin de chaussures. À partir de lui, on peut découvrir  son entourage dont Teena Desrosiers. Chacun d’eux on leur lot de problèmes, on se rend compte de la présence de la religion et des asiles existantes à l’époque de Maurice Duplessis quand Josaphat-le-Violon cogne à la porte de l’asile Saint-Jean-de-Dieu pour s’y abriter. Le mystère plane tout au long du roman à propos de ce personnage. Édouard a deux sœurs : Madeleine et Albertine. Elles se disputent pour un cavalier qui aurait fréquenté Albertine mais l’homme aurait préféré Madeleine. Tous les personnages sont bien décrits et ont chacun leur rôles respectifs. Mais un se démarque plus que tous les autres : Josaphat-le-violon reste dans le mystère un certain moment. C’est un client de la boutique, monsieur Lacroix, qui invite le jeune mineur pour aller au Paradise.

La mère d’Édouard s’inquiète pour son fils. Elle se demande certainement s’il ne deviendra pas comme son père qui est alcoolique et qui n’est pas capable d’économiser pendant la crise économique qui se fait sentir jusqu’à Montréal. C’est le temps des fêtes qui approche et grâce aux soupers de noël, ils seront réunis malgré toutes les chicanes, les joies et les malheurs de la vie. Les femmes se questionnent avec la peur de mourir. Les thèmes de l’amour, du passage à la vie adulte et de la maladie sont, entre autres, exploités dans ce roman. Michel Tremblay fait aussi référence à la politique mais surtout à la littérature. En plus de la Duchesse de Langelais de Honoré de Balzac, le lecteur peut lire les noms de Hugo, Zola, Rimbaud et Nelligan.

Les descriptions de cet auteur sont assez fortes pour que l’on puisse avoir une image lors de la lecture. On sent bien que l’argent est précieus dans cette citation : « Et quand la Crise de 1929 s’était déclarée, Ti-Lou avait cessé de dépenser son argent en choses inutiles comme elle l’avait promis ». Ti-Lou est bien ancrée dans sa solitude et la peur de sa chirurgie à venir. À l’époque, les médias n’étaient pas les mêmes, il y avait les émissions radiophonique à CKAC et l’auteur parle aussi des sœurs Giroux, elles qui ont côtoyé Michel Tremblay avec la pièce Les belles-sœurs.

Pour mon appréciation du roman, je dis un gros bravo pour toutes les œuvres. J’ai aimé lire une nouveauté d’un auteur de l’époque de la Révolution tranquille. C’est un livre qui se lit bien pour une québécoise de souche qui parle autant le joual qu’à cette époque. C’est par le fait même un coup de cœur Renaud Bray. L’histoire m’a donné l’envie d’en savoir encore plus sur cette époque du Québec où il n’y avait rien de facile.

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