Le poète… vision de Laurence Bordelau

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Une bouteille à la main, à la sortie d’un bar

Sommeille, presque mort, un clochard

Non loin, un carnet usé et un journal terni

Reposent parmi de vieux débris

 

Autrefois un grand poète

Un succès d’écrivain

Et un esprit des plus sains

Il gît  là telle une bête

 

Il savait bien comment être

Et, à la fois, comment ne pas être

Ce pauvre homme n’est pas sot

Plutôt un maître des mots

 

Il revêtit la peau du succès

Et chaussa les souliers de la gloire

Il était un rêveur plein d’espoir

Face à la vie, il était prêt

 

Mais, les griffes de la réussite

S’accrochèrent à sa peau

Pires que des parasites

Le déchirèrent en lambeaux

 

Sous la pression énorme de performer

Vint l’alcool pour décompresser

Comme tant d’autres, il s’est fait prendre

Et des hauteurs, il a dû redescendre

 

Son esprit est devenu un village

Peuplé de mille et une voix

Toutes le gardaient en otage

Et le tenaient jalousement aux abois

 

Sa descente s’est terminée ici, devant ce bar

Il porte désormais l’habit du sénile vieillard

Mourant lentement dans sa mélancolie

À jamais captif de sa propre folie

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