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La pression étouffante
Les ténèbres qui avancent
La lumière qui ne filtre plus ces épais nuages de mélancolie
La pression étreignante
Les cendres cachant le soleil
Le silence de mort
Rien que ces nuages, rien que ce silence
Seulement cette brise annonçant la colère des dieux
Une goutte s’écrase contre le sol
Comme le corps d’un suicidé
Puis d’autres la suivent
Ces petites gouttes rouges
Un massacre qui émet la plus douce musique
Mon âme s’écroule comme ces gouttes
Mon amertume s’écoule par ce rouge
La chute tant et plus frénétique de la pluie et mes cris et gémissements
Je me délecte par le noir du soir
Par le goût des gouttes
La frénésie gagne le ciel
Comme me gagne la folie
Noir, puis éclatant
Puis le cri guttural de la tempête
Le bruit du marteau tonitruant
Je cours, je ris, je danse sous la pluie rouge
Je frappe comme le tonnerre afin que plus jamais elle ne bouge
Elle gît, elle coule, tel un ruisseau
Un doux ruisseau dans la nuit calme qui redoute l’arrivée du jour
Je ne veux point voir poindre le soleil
Je veux encore jouer avec elle
À ces jeux d’amour qui lui plaisaient tant
Je règne sur elle comme les larves qui l’habiteront
Ah, la délicieuse tempête qui fit rage en le ciel et en mon sein!
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Bravo! Étant moi-même une auteure »noire » ton texte m’as particulièrement parlé. Je me suis sentie »être-là » j’ai vécu l’orage avec toi. Continue tu as du talent!