harmonie de poèmes

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Sophie, autoportrait
Sophie, autoportrait

L’ode des couleurs

Froissement des feuilles

Je me laisse emporter par la chaleur de ton étreinte

Brises de froide douceur

Là où le réconfort domine avec le bonheur

Odeur chaleureuse du bois brûlant

Havre de paix dans un tumulte d’automne

Doux fumet des citrouilles

Les effluves automnales me gardent en vie

La vapeur épaisse d’un thé au lait

Le soupir d’une saison de réconfort

Les pommes sucrées tombent sur le sol

Les temps colorés tirent à leur fin

Les pommettes rougissent

Je m’endors dans ta main

Les nez refroidissent

Je souhaite que tu ne t’éloignes plus jamais

Les feuilles d’arbres frappent le sol

J’ai peur du temps qui s’envole

La faune fait son nid

Tu me trahiras encore une fois

Les flocons s’accumuleront

Les larmes chaudes me gèlent la peau

Les récoltes sont terminées

Ne me quitte pas maintenant

Le sol se gèle

Pour cette fois reste avec moi

Le froid te ravagera sur son passage

Je te garderai une place à l’abri

La chanson se répète à nouveau

Ton pire ennemi revient en visite

Les pleurs arrivent

Laissé à toi-même tu ne peux y échapper

Les couleurs se fadent et les feuilles se dessèchent

Je me sens impuissante, je suis désolée

Le grand lit blanc te couvre avec froideur

Je n’oublierai jamais ton ode des couleurs.

 

Hibernation


La nature s’éteint pour quelques lunes

Mon cœur s’écrase sous le poids des plumes

Où est ma raison quand je cherche mon âme?

 

De grands changements arrivent

La faune est calme malgré ce risque

Elle a confiance en cette force qui la maîtrise

Certains se laissent emporter dans la douceur du sommeil de plomb

Tandis que d’autres voient noir

Perdent espoir et fuient la peur

Le plus loin, plus calme possible

Ils veulent oublier leur frayeur horrible

Mais comment choisir entre deux vies?

 

Certains oiseaux, assoiffés de liberté

S’envolent le plus loin possible dans les recoins cachés

Attendent patiemment le retour des beaux temps

Et reviennent plus que jamais vivants

Donnerais-je ma vie pour en vivre autant?

 

Certains mammifères gardent les pieds sur terre

Préparent à l’avance les pires misères

Toujours dans la même routine

Tournant, tournant toujours en rond

S’endormant dans leurs vapes de sommeil pacifique

Serais-je capable de vivre en cycles ?

 

Rhume des foins

Les beaux temps ne font pas que le bonheur

Certains n’y voient que des malheurs

Épuisement et démotivation

Fièvre et dures chaleurs

Un bien amenant un mal

Laissant derrière lui un terrible désastre

Cette faiblesse qu’est la curiosité

Conscients de la situation

Nous nous offrons cette malédiction

 

Si c’est le prix pour rester à tes cotés

Alors qu’il soit sans pitié

Car rester auprès de toi serait si bien

Malgré les besoins des solstices

Malgré la soif de repos

Se relever plus fort en vaudra la souffrance

Apprendre, toujours et encore plus de leçons

La récolte de la sagesse sera riche cette saison

 

La souffrance est savoureuse

Le tambour du cœur retentit

Sa résonnance m’étourdit

J’ai besoin de vivre l’aventure

D’endorphines à l’état pur

Le temps me soignera un jour

Mais il ne vaudra pas son pesant d’or sans toi

Saura-t-il t’épargner?

 

Chasse

Crainte d’être emparés

Rien ne peut y échapper

Les feuilles mortes de sang tachées

La panique vient t’attraper

La mort ne peut être évitée

 

Un cri ne pouvant être étouffé

Rongements de culpabilité

Cette souffrance sera abrégée

Son regard assoiffé de pitié

Un mal nécessaire impossible à priver

 

Seul portant une vie achevée

Un acte de beauté horrible s’est passé

La faim du chasseur épuisé

Une soif de vivre acharnée

Abondance menacée

 

Une si grande force dans une âme effarouchée

En un seul coup toute une vie effacée

Sans le moindre effort risqué

Une bête grièvement blessée

Dont le sang s’est vidé

 

Une carcasse apaisée

La bataille est terminée

La révérence est tirée

Un sacrifice respecté

Cette perte ne sera point gaspillée.

 

Première neige

Fin de la saison des couleurs

Début d’un jour nouveau

On recommence à zéro

La nature se change en page blanche

Une neige sur laquelle des croquis seront posés

Une nouvelle année pour vivre différemment

 

Rébellion intérieure

Pureté extérieure

Une véritable harmonie en douceur

Des vies s’éteignent pour la nuit hivernale

Certaines partent pour revenir au soleil

Et d’autres disparaissent dans la glace

 

Je suis assourdie par la neige qui flotte dans les airs

Sommeil intemporel dans le froid

La personne que je fus n’est plus

Elle est restée dans les brumes nuptiales de l’automne

Cette fois-ci, pour la première fois

Je suis enfin moi.

 

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1 thought on “harmonie de poèmes”

  • J’ai beaucoup aimé«L’ode des couleurs». Je me suis sentie comme si je pouvais »entrer » dans le poème. C’est triste et beau à la fois.

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