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Les soldats, les armes
Le fracas des combats
Tout est nouveau
Tout est effrayant
Toujours un enfant
Mais forcé d’agir en adulte
Il se bat et tue
Les otages, les morts
Les blessés, les amputés
Il les voit sans les voir
Pour protéger son cœur d’enfant
Il s’enferme dans un coin de son esprit
Un tir, un bruit, une déchirure
Il est touché, il s’enfuit
Trouve un bistro et s’y réfugie
Une chandelle sur une table
Droite et fière, allumée
Un fracas, des débris de verre
La vitrine vole en éclats
Les flammes lèchent le bâtiment
Il a mal, il a peur, il a froid
En boule sous la table
Dans le brouillard de ses sentiments
De ses sensations et de ses impressions
Il refoule sa douleur
Presse sa blessure, un fleuve de sang
Un sang bouillonnant de rage et de peur
De rage de vivre, de peur de mourir
Et fou de douleur sous la table
Il s’imagine vainqueur
C’est un battant, un croyant
Un croyant incapable de croire qu’il va s’éteindre
S’éteindre comme une bougie qu’on souffle
Il veut se relever, fier et droit
Comme la chandelle
Mais tout comme elle il fond
Il fond par sa blessure
Et son destin est celui de la bougie battante
Il ne mourra pas du souffle subit de la mort
Il mourra par le feu douloureux
Liquéfié par l’usure
Une flaque
Une flaque rouge qui tache le sol.
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J’aime le fait qu’elle utilise la comparaison à plusieurs reprises, ça m,aide à comprendre. Et tu semble raconter une histoire dans ton poème.