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L’industrie pétrolière grossit de plus en plus à travers le monde, mais aussi au Québec. Plateformes, oléoducs, camions citernes, il y en a de plus en plus. Le pétrole est utilisé partout autour de nous de nos jours : dans l’essence, dans le chauffage, dans nos routes. Mais cette industrie apporte-t-elle seulement des avantages? Non, et c’est bien là que réside le cœur du problème. Le pétrole cause de nombreux problèmes environnementaux et économiques partout où il passe. Est-ce vraiment une bonne idée de continuer ainsi seulement pour les quelques bénéfices?
L’industrie pétrolière devrait être encouragée pour de nombreuses raisons, dont les retombées économiques qu’elle peut amener. En effet, l’industrie du pétrole permet de créer de nombreux emplois, et ce, pour les diverses étapes allant de l’extraction du pétrole sous sa forme brut jusqu’à la vente des produits finis en passant par le raffinage. Dans ce domaine, c’est au-delà d’une cinquantaine d’emplois qui sont créés, allant de représentant en produits pétroliers à technicien en produits chimiques en passant par opérateur de station de forage et dynamiteur. Mais au-delà de la création d’emplois, c’est également une excellente source de revenus lors de la vente des produits finis tels le propane, l’essence ou le bitume. De plus, l’industrie pétrolière facilite les transports en ce sens que l’essence nous permet de voyager beaucoup plus rapidement, que ce soit par avion, par automobile ou par bateau. Le pétrole est également l’un des composés du bitume qui permet de construire nos routes. L’industrie pétrolière, en plus des raisons exposées plus haut, permet également d’améliorer notre confort personnel, surtout en ce qui a trait au chauffage. Chauffage à l’huile, au gaz ou au propane, c’est au choix. L’industrie pétrolière est donc une source importante de revenus et d’emplois qui nous permet un meilleur confort et des moyens de transports plus efficaces.
Il y a évidemment un revers à la médaille. Malgré tout ce qu’il peut apporter de bien à une société, le pétrole comporte également de nombreux désavantages. Tout d’abord, il est extrêmement nocif pour l’environnement et les conséquences d’un déversement pétrolier, qui se produisent très souvent, peuvent être terribles. Le gouvernement du Québec le mentionne d’ailleurs sur son site dans un article concernant les déversements : «Les écoulements de carburant ont d’énormes conséquences sur l’environnement. Ils tuent les mammifères marins, les poissons, les oiseaux et la flore. Peu importe la quantité, les hydrocarbures perturbent l’équilibre écologique et sont très nocifs pour nos écosystèmes. Lorsque cette matière dangereuse arrive près des côtes, elle englue les bateaux, le plumage des oiseaux, la peau et les rochers.» Ainsi, même en agissant rapidement, les conséquences d’un tel déversement sont désastreuses et les méthodes à utiliser pour récupérer le pétrole sont peu nombreuses et permettent de récupérer à peine 15% du chargement de départ en plus d’obliger l’interdiction de baignade et de pêche jusqu’à ce que tout soit réglé. Les déversements n’ont donc pas seulement des conséquences environnementales mais également économiques. Pour les habitants des Îles-de-la-Madeleine, près de la plateforme «Old Harry», par exemple, pour qui la pêche affecte près de 75% des gens et rapporte près de 78 millions de dollars chaque année, un déversement pétroliers amènerait de graves pertes économiques dont les habitants auraient du mal à se remettre. De plus, étant une énergie fossile qui met des milliers d’années à se former, le pétrole est une source d’énergie non-renouvelable, c’est-à-dire qui viendra à manquer et qui devra être remplacée. Est-ce que cela vaut vraiment la peine de contaminer nos sols et nos eaux et de polluer notre air avec les produits pétroliers s’ils finiront par disparaître d’ici une cinquantaine ou une centaine d’années? Je ne crois pas.
Plutôt que d’utiliser cette énergie polluante et néfaste pour l’environnement, nous devrions utiliser des énergies plus propres et qui sont renouvelables ou inépuisables comme l’eau, le vent, le soleil et la géothermie. Elles sont peut-être plus coûteuses, mais elles polluent beaucoup moins et rapportent autant au final avec moins de conséquences. Évidemment, pour certains aspects, le pétrole pourrait difficilement être remplacé, mais ce serait déjà cela de fait de réduire la consommation de pétrole.
Bref, bien que l’industrie pétrolière crée une cinquantaine d’emplois, apporte confort et transports efficaces à notre société, il vaudrait mieux la remplacer selon les limites du possible par des énergies plus propres parce qu’elle peut causer, par seulement des déversements, de grands dommages sur la faune et la flore en plus de causer d’énormes pertes de revenus pour les communautés touchées.
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