Critique du roman «L’Archange» de Jacques Goyette

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Écrit par Jacques Goyette et publié en 2014 par ADA éditions, L’Archange est le deuxième tome d’une série de trois, Les enquêtes de Karen Newman, agent du FBI, le premier étant Crystal et le dernier étant L’Artiste. Cette série, après ses début en science-fiction que Goyette avoue lui-même peu fameux, apporte à l’écrivain un succès immédiat qui le surprend et lui tient donc à cœur.

L’histoire de L’Archange commence à New York alors qu’un homme assassine une femme et laisse son cadavre à Central Park. Quand Karen Newman et son partenaire Frank DaSylva arrivent sur les lieux, et voient le cœur au centre d’une paire d’ailes gravés dans la chair de la victime et le pendentif en forme de cœur laissé tout près, ils reconnaissent immédiatement la signature d’un tueur en série inactif depuis dix ans, l’Archange. S’engage alors la traque, le tueur donnant de lui-même des indices à Karen via messages Facebook. Cette traque mènera Newman à Montréal où elle travaillera conjointement avec l’inspecteur Marc Harris avec qui elle a collaboré précédemment sur l’affaire Cardenas (voir Crystal). Ils ne tardent pas à découvrir que toutes les victimes sont des employées de diverses filiales de Greystone Management et à en suspecter le propriétaire, Allan Greystone. Mais ils doivent faire vite, car l’Archange a désigné Karen comme étant sa dernière victime avant de retourner dans l’ombre.

Il est facile de se laisser absorber par ce roman policier qu’est L’Archange, car le récit est bien narré et se déroule de façon chronologique avec quelques retours en arrière permettant une reconstitution des faits. Les événements s’enchaînent rapidement de façon fluide sans non plus le faire de façon trop précipitée. Un point intéressant que Jacques Goyette a apporté à son histoire est de révéler, dès le huitième chapitre, non seulement qui est l’Archange, mais qu’il s’agit d’un duo, d’un leader et d’un suiveur. Ainsi, tout au long du récit, le lecteur connaît les intentions de l’Archange ainsi que ses émotions : «Cet idiot de Micheal a encore gaffé! Il [Grey] lui avait pourtant spécifié d’être discret dans l’appartement d’Elaine, et au lieu de ça, l’imbécile s’est amusé avec elle en plein Central Park! Micheal a attiré l’attention de tous les médias sur eux et tout le monde sait maintenant qu’il est de retour!» (p.83) Le fait de connaître les moindres intentions et gestes du tueur apporte une touche de suspense au roman, tient le lecteur en haleine. Car, le lecteur étant au courant, il ne peut que se demander si Karen et ses collègues découvriront à temps ce que prépare l’Archange. Autre point bien pensé, c’est que Jacques Goyette a fait en sorte qu’il soit possible de lire L’Archange sans avoir précédemment lu Crystal, en ne faisant pas une suite directe. Seuls les principaux personnages sont repris et les rares références au premier tome de la série sont suffisamment expliquées pour que le lecteur comprenne sans avoir à chercher.

Le style réaliste de Jacques Goyette dans L’Archange permet une meilleur immersion dans le récit et une meilleure visualisation des lieux et des personnages grâce à ses descriptions. Ces descriptions, simples sans non plus être inutiles, n’ont pour seule fonction que de décrire les lieux, les personnages et les événements, elles ne provoquent aucune émotion. Comme mentionné plus haut, les personnages principaux de Crystal sont repris et mis dans une situation complètement différente. Ils se développent à partir des relations qu’ils ont liées dans le premier tome et continuent à évoluer psychologiquement dans L’Archange, toujours avec le même tempérament et les mêmes habitudes. L’histoire est écrite de façon claire et concise pour un résultat qui n’est non moins excellent qui se lit d’une traite.

L’Archange est donc un récit policier réaliste qui tient également du suspense considérant que le lecteur connaît d’avance ce que fera le tueur. Écrit simplement mais clairement, c’est un roman qui est dur à lâcher tant l’histoire est intéressante et captivante.

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