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L’actualité. On m’a demandé de m’exprimer sur un sujet en particulier, mais aucun de m’égaie plus qu’un autre. Pourquoi, me demanderez-vous? Parce que c’est de la merde, simplement. On se fait bourrer le crâne de toutes les choses les plus dégoutantes et inhumaines qui se passent. Le pire, c’est qu’on ne nous montre pas tout! La médaille, on s’est bien assuré de la visser sur le mur pour que le petit peuple n’en voit qu’un seul côté.
Parlons simplement des élections qui s’en viennent d’ici un nombre infime de jours. On nous a fait avoir peur des niqabs, on nous a fait craindre ces étrangers venus dans notre pays. Pourtant, ces femmes ne sont qu’un pourcentage minuscule de la population. Elles sont 50 au Québec, dit-on. Et qui, selon vous, a voté contre les niqabs? Qui, des élus, s’est donné la chance de gagner des votes de plus pour un simple voile de tissu? Stephen Harper.
Oui, le même qui était là les quatre dernières années. Le même qui a fait brûler plusieurs livres scientifiques qui allaient contre ce qu’il aspirait, le même qui souhaite voir la langue française disparaître du Canada et qui, de ce fait, coupe les Québécois de plusieurs droits dont les Canadiens anglais bénéficient, et j’en passe. Puis, il y a nous. Bien, une bonne partie d’entre nous, plutôt.
Effrayés et aveuglés par leur ignorance, ils décideront de voter pour lui, ne se renseigneront même pas. Mais non, ils ont trop peur! Peur de quoi, au juste? Ça, on ne le sait pas trop. De se faire voler notre pays? Voyons, le Moyen-Orient voit déjà le sien s’effondrer par nos propres dirigeants! Quoi de plus sot que de les craindre?
« Et en petits nombres, les papiers s’empileront sur les tables. La populace sera alourdie par une ambiance chargée de messes basses. Les ragots empestant le racisme s’estomperont, le cours de vie restera le même. Le niqab demeurera toujours légal et les gens en feront quelques commentaires désobligeants en en voyant passer dans la rue.
Sous nos chaussures, salies de ce qui nous sortait par l’orifice buccal, un nouveau cycle de quatre ans apparaitra. Puis, tel un bon roman noir, nous serons laissés sur un suspense en queue de poisson. »
C’est une belle histoire, n’est-ce pas? Ouais, je sais, il n’y a pas de happy ending. Mais comment voulez-vous gagner ce privilège quand vous ne faites même pas l’effort de jouer votre propre rôle?
Mary-Ève
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