L’interminable histoire de la femme objet

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Elle est moi, elle est toi, elle est ta mère, ta sœur, ton amie, elle est nous. On pense naître dans un monde où on est libre et en sécurité et soudain tout s’écroule.

Tout d’un coup. BAM. Dans mon fil d’actualité Facebook, Radio-Canada publie l’article «Aubut fait l’objet d’une plainte pour harcèlement ». Un autre article sensationnaliste qui veut se faire lire à tout prix. Habituellement, ce genre d’article me dégoûte, ils ne servent qu’à recueillir des likes. Mais cette fois-ci, j’ai laissé de côté mon snobisme parce que le sujet était trop important. Le harcèlement sexuel au travail est beaucoup trop tabou et sous-estimé. Que l’on montre que ça existe et que ce n’est pas banal est un grand pas en avant pour la femme.

Marcel Aubut est très haut placé, mais être le président du Comité olympique canadien, ça n’excuse pas un comportement criminel. Parce qu’embrasser une femme contre son consentement et lui lancer des commentaires disgracieux parce qu’elle refuse les avances d’un vieux criss de pervers, c’est criminel. Traiter une femme comme si elle n’était qu’une paire de seins et un vagin, c’est criminel. Malheureusement, c’est fréquent. Ce n’est pas la première fois. Ça se passe partout, au café du coin, à la job d’été de votre adolescente et même dans la tour à bureau sophistiquée où papa travaille. Mais c’est vicieux, c’est silencieux. Ce n’est pas juste des attouchements, c’est aussi des phrases qui ne devraient même pas exister tellement elles sont violentes. Des phrases qui se déguisent en compliments : «ouain t’es pas mal belle, veux-tu v’nir prendre un verre chez moi?», «beau p’tit cul, j’peux-tu toucher?». Je ne veux pas croire que c’est normal de travailler dans une place où les femmes ne se sentent pas en sécurité contre des sadiques de cette espèce. Parce que oui, c’est stressant d’être à côté d’un homme qui te fait sentir comme une poupée gonflable.

Le gros problème avec le harcèlement, c’est qu’il n’y a pas de preuve. Sans preuve c’est dur de faire une plainte officielle. Il n’est pas con, le harceleur, il niera, il dira que c’est de ta faute, que tu montrais ton décolleté. Alors tu fermes ta gueule. Ce sont tes collègues qui dénonceront, mais tout ce qui va arriver, c’est une stupide lettre d’avertissement. Aubut a reçu la sienne en 2011. Mais une simple lettre peut-elle guérir un obsédé sexuel? Pas sûre. Elle n’effacera pas non plus le traumatisme avec lequel ses victimes vivront pour toujours. Il est temps que ça change, que le harcèlement sexuel soit pris au sérieux. Parlons-en!

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1 thought on “L’interminable histoire de la femme objet”

  • Wow! Bravo! C’est beau de voir une jeune femme dénoncer avec force le grand tabou que sont les agressions sexuelles. Parlons-en! Mets-en!!!

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