Partager
À toute la cohorte d’ALC de 2014-2016,
Je me souviens… Ah! Il y a tant d’années! Oui, je me souviens que c’était un carrefour très important dans ma vie. Tous ces chemins qu’il m’était possible d’emprunter, tous ces choix à faire… J’ai finalement fait une maîtrise en études littéraires pour enseigner le français au Cégep en ignorant si j’allais aimer mon travail toute ma vie. Heureusement, cela a été le cas. J’ai rencontré plein de jeunes gens intéressants à qui j’ai transmis ma passion.
Mais, mes pieds rêvaient de parcourir le monde. Ils ne pouvaient plus rester en place plus longtemps. Je suis allée en Inde avec une amie durant ma jeunesse. C’était un voyage plein d’émerveillements, de soleil, de vie, de bruits, d’odeurs et de couleurs. J’ai visité les verdures d’Irlande, les musées d’Angleterre et de France. J’ai déambulé dans les rues italiennes et escaladé les Rocheuses canadiennes. J’ai profité de la fraîcheur de l’air de la Norvège et de la Finlande. J’ai marché sur la grande muraille de Chine et visité les temples japonais. J’ai respiré l’air salé de la Méditerranée et j’ai été aveuglé par la blancheur des maisons grecques. De la randonnée, de l’exploration, du kayak, de la plongée sous-marine… J’ai tout fait.
J’ai enseigné le français au cégep pendant quelques années, puis je me suis découvert une passion pour les langues étrangères. J’ai appris l’espagnol, l’Italien et le Grec juste parce que je le pouvais.
Alors que je commençais à m’installer dans une routine monotone et sans surprise, j’ai déménagé à l’autre bout du Canada. J’ai habité pendant cinq ans en Colombie-Britannique près d’une forêt de séquoias où j’ai enseigné le français aux Anglophones intéressés. Puis je suis retournée au Québec où, après de nombreuses années, j’ai finalement pris ma retraite à 67 ans.
Au cours de ma vie, j’ai écrit quelques livres (dont Adaline et Soleil d’automne) et fait quelques traductions.
Voici donc ce qui vous intéresse tous : la partie croustillante. J’ai eu quelques aventures et quelques petits-amis au fil des ans. Puis j’ai rencontré Mathieu, qui, au risque de tomber dans les clichés éternellement ennuyeux, s’est révélé être l’homme de ma vie, le voleur de mon cœur. Encore aujourd’hui, alors que j’écris cette lettre avec mes mains fripées et mes doigts souffrants d’arthrite, il est là, à mes côtés, à m’accompagner sur le grand chemin de la vie.
Ce n’ai que quelques carrés sur la grande courtepointe de ma vie tissée au fil de souvenirs précieux. Croyez-moi, il y en a des milliers d’autres et autant à venir encore, car ma courtepointe ne sera pas destinée au petit lit de bébé. Non! Elle sera faite pour les lits Queen, que dis-je, pour les lits King! Car, croyez-le je vivrai au moins jusqu’à cent ans!
Je vous souhaite à toutes la plus belle des vies,
Laurence Bordeleau
Suivez-nousPartager