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J’ai toujours aimé créer le désastre et participer au crime parfait. Ça me fait rire. Le crime c’est drôle. J’aime aussi défier mes ennemis. J’aime voir le désespoir de leur défaite dans leurs yeux.
Piltover 8h00 AM
La ville était tranquille. Une douce odeur de printemps circulait entre les différentes maisons et immeubles de Piltover. Les mères s’affairaient à leurs petites tâches ménagères. D’autres, femmes de bureau, allaient travailler. Les enfants, eux, se rendaient à l’école. Quelques hommes travaillaient déjà depuis les petites heures du matin sur le chantier de construction de la ville. La vie était bien paisible à Piltover.
Vers 10h00 AM, Vi, une des shérifs de la petite municipalité, vaquait à sa routine habituelle quand elle entendit une puissante détonation venant de l’Est de la ville. Elle courut en direction des cris et de l’affolement causés par l’explosion. Arrivée sur les lieux, elle vit au loin une femme à la longue chevelure bleue s’enfuir par la voie du ciel. Le ricanement de cette dernière ressemblait à celui d’une criminelle accomplie. Ce dernier agressa la jeune agent de la paix. À partir de ce jour, elle se promit qu’elle réussirait à neutraliser cette meurtrière en fuite.
Les jours avancèrent et Vi continuait à monter la garde à Piltover. La nuit, elle passait le relais à Caitlyn, sa collègue. Malgré tout, la jeune femme à la chevelure bleue continuait à semer le chaos. On finit par lui donner le nom de Jinx, la gâchette folle. Puis, un jour, lorsque Vi passait devant l’hôtel des monnaies, elle vit arriver un missile droit sur elle. Elle réussit à l’esquiver et examina soigneusement les alentours à la recherche de la provenance du projectile. Elle trouva une feuille jaunie par terre et l’examina de plus près. Sur cette dernière, elle pouvait clairement distinguer la caricature de son visage. Un message accompagnait le dessin. Celui-ci disait :
« Dans 2 jours, je m’attaquerai à l’hôtel des monnaies, essaie donc de m’arrêter grosses mains.
-Jinx »
Fâchée, Vi chiffonna le papier et se prépara à l’affrontement.
Piltover, deux jours plus tard
L’horloge de l’hôtel des monnaies fit entendre les 5 coups de midi. Les citadins de Piltover arrêtèrent leur occupation pour aller casser la croûte. À ce moment même, Jinx rentra en courant dans le grand édifice suivie de près par Vi. Des coups de feu et des cris violents retentissaient de l’intérieur. Jinx réussit à semer son assaillante à travers les débris et la poussière. Elle rentra dans la salle du coffre et lança un missile pour bloquer le cadrage de porte par où elle était entrée. Dès que ce dernier explosa, un morceau de l’immeuble lui tomba sur la tête. Elle entendit les braillements d’un bébé qui semblaient lointains. Tout devint embrouillé; elle ferma les yeux et se laissa guider par les gémissements de l’enfant.
Gotham city, 19 ans plus tôt, 3h00 AM
-Pousse, pousse, pousse… nous voyons ses cheveux vous y êtes presque madame Napier.
-OUIN ! , OUIN!, OUIIINN !
-Félicitations ! Madame et monsieur Napier, vous êtes parents d’une jolie petite fille.
Mon père fut déçu ce jour-là… Il voulait avoir un garçon pour lui montrer les risques et les plaisirs du métier de criminel, mais il m’a eu moi, Jinx. À Gotham City, mon père se faisait connaître sous le nom de Joker. Il était engagé par une organisation top secrète pour mettre des bâtons dans les roues à Batman, le justicier masqué. Mais comment ferait-il pour avoir une relève digne de ce nom si celle-ci s’annonce être une fillette fragile…
Quelques jours après mon accouchement, ma mère fut prise d’une crise de cœur ce qui lui coûta la vie. Pour la première et la pour dernière fois de mon existence, j’ai pu voir des larmes couler sur le maquillage blanc de mon père. À partir de ce moment, il n’avait plus le choix. Il devait s’occuper de moi.
Je dois le reconnaître, je ne lui ai pas laissé la vie facile. Je pleurais jour et nuit pour lui pourrir la vie. Après une semaine ou deux, il engagea une servante connue sous le nom d’Harley Quinn. C’est elle qui s’occupa de moi jusqu’au jour où j’ai pu le faire par moi-même. Elle devint rapidement la nouvelle petite copine de mon père.
Enfant, je suivais mon père comme un petit chien de poche. Quand ce dernier partait en mission, je restais avec Harley à la maison et m’imaginais combattant mon propre adversaire. Papa m’avait acheté des petites figurines et je les faisais combattre sur le bord du feu. Harley, lorsqu’elle s’intéressait à autre chose que sa personne, me donnait des conseils de criminelle endurcie. Je prenais ce qui m’intéressait et je la laissais parfois parler seule lorsque j’en avais rien à cirer.
À 6 ans, je n’allais pas à ce que vous appelez communément l’école. Mon père disait que c’était néfaste pour mon développement. Je commençais à trouver mes journées longues. Puis, un jour, mon père décida de m’amener avec lui. Je ne le savais pas à l’époque mais, cette nuit-là, je passais LE test. Il m’amena dans un bar où avait lieu une rencontre de plusieurs criminels recherchés. Le célèbre Joker s’assit à une table et ceux qui y étaient déjà se turent. Ils discutèrent longtemps de choses qui ne m’intéressaient pas et qui ne me concernaient pas. Je jouais avec mes figurines par terre à côté de mon père. Je me souviens encore que l’endroit était sale et mal propre. Les armes traînaient un peu partout sans surveillance et l’odeur du sang venait s’ajouter à celle des mégots de cigarettes jetés un peu partout par terre. Soudain, les policiers firent une descente. C’était comme si j’avais vécu ça toute ma vie. Je restai calme et je regardai les adultes se battre devant moi. Je ne ressentais pas la peur. Vers la fin du combat, je vis un policier viser mon père avec son pistolet. Il ne le voyait pas puisqu’il était de dos. C’était à mon tour de jouer. Je pris un couteau qui traînait par terre non loin de moi et je lui enfonçai dans la hanche droite. Son cri de douleur alarma mon père qui l’acheva d’une balle dans la tête. Pour la première fois de ma vie, je vis un sourire de fierté s’afficher sur le visage de mon père. C’est seulement à ce moment précis que j’ai su ce que le destin me réservait. Je devais prendre la relève de mon père et devenir la plus redoutable des criminels que Gotham City n’ait jamais connue.
Les jours filaient et mon père commençait à m’amener plus régulièrement en mission avec lui. Ce n’était rien de compliqué. Seulement quelques petites missions d’assassinats. À chaque sortie, le Joker m’assignait une nouvelle arme. Son but était sans doute de m’apprendre à manier toutes les armes possibles et inimaginables. À chaque coup fatal que je portais, il m’obligeait à changer d’armes. Après les avoir toutes expérimentées, je me suis arrêtée sur le bazooka que je personnalisai à ma façon. Lui et moi ne faisions maintenant plus qu’un. Le crime n’avait plus de secret pour moi. Si bien que la rumeur se répandit rapidement. Une nouvelle criminelle se trouvait à Gotham. Certains ont même mis un prix sur ma tête : « Avis de recherche : 500 000$ à celui qui mettra la main sur la gâchette folle » tel était mon nom. Plus le temps avançait, plus je valais cher. Puis, le jour de mes 19 ans, mon père m’apprit que je devais poursuivre la voie de tout criminel et que je devais trouver mon propre adversaire avec qui je me battrais dans une guerre sans merci jusqu’à la fin des temps. Je me mis donc à la recherche de mon éternel rival.
Jour 1 de ma recherche – Zaun
J’arrivai à Zaun lors de mon premier jour de recherche. Cette ville resplendissait de puanteur et de saleté. Les rues étaient semblables à des ruelles mal entretenues. Les immeubles étaient couverts de taches étranges. Le silence était présent peu importe où j’allais. Je suis restée quelques jours à la recherche d’un ennemi digne de ce nom mais, malgré mes fouilles, la ville demeurait déserte. Pourtant, j’avais constamment l’impression d’être suivie. Je profitai donc de ce moment de calme pour changer mon style. Le tuxedo mauve ne m’allait plus. Les cheveux verts me semblaient complètement démodés. Je modifiai mon apparence de la tête aux pieds. Un jour, lorsque je réfléchissais aux changements que j’avais faits plus récemment, je fis une découverte intéressante. Je me promenais dans les rues quand je vis quelque chose qui scintillait au loin. Dans une ville comme Zaun, il ne fallait pas être un expert pour savoir qu’il n’y avait rien de bien précieux, mais cet objet semblait avoir une certaine valeur. Je m’approchai et je découvris qu’il s’agissait d’un livre. Sa couverture dorée brillait et contrairement au reste de la ville, elle était propre. Curieuse, je me mis à lire. Plus j’avançais dans ma lecture, plus il m’était évident qu’il s’agissait d’un journal intime. Je sautai des pages et je vis alors que l’écriture avait changée. Elle était plus appliquée. Je me suis donc mise à lire ce passage :
« … après le passage de cette bête mi-humaine, mi-robot, Zaun fut désertée. Mes amis, mes parents, tous les gens que j’aimais se sont fait assassiner devant mes yeux et je n’ai rien pu faire. Je me suis vite caché et je suis resté en vie. Je savais que je n’aurais pas été à la hauteur face à ce monstre. J’ai décidé de rester, malgré tout, à Zaun. J’avais maintenant la ville pour moi tout seul.
Après quelques temps sans avoir de contact humain avec personne, j’aperçois, un beau matin, la plus magnifique de toutes les femmes. Armée d’un bazooka, sa démarche chaloupée à travers la ville lui donne un air vengeur, mais sensuel à la fois. Son sourire criminel m’hypnotise à chacune de ses apparitions. Je la suis souvent à travers Zaun absorbé par le désir de la connaître. Je pense vraiment que je deviens de plus en plus amoureux d’elle à chaque geste qu’elle fait. Ses longues tresses pendouillent dans son dos et mettent en valeur ses formes délicates. Je veux m’approcher d’elle, pouvoir toucher sa jolie chevelure de ciel d’été, mais la gêne m’empêche de faire les premiers pas. Et puis, je ne pense pas qu’elle sait que j’existe…
Les jours filent et je vois l’ennui à travers ses yeux rouge écarlate. Je ne veux pas qu’elle parte. Je l’aime… Je voudrais qu’elle sache qu’à chaque jour qui passe, je remonte le temps juste pour pouvoir l’observer plus longtemps. Je voudrais qu’elle sache qu’à présent, il n’y a plus qu’elle qui compte pour moi. Je voudrais lui écrire. Je voudrais lui écrire tout mon amour pour elle… Je voudrais signer mon nom à la plume au bas de ma lettre. Je t’aime mystérieuse femme …
-Ekko »
Quand je m’aperçus que ce journal parlait de moi, des maux de cœur me vinrent. Je fermai le livre d’un coup sec. Je me sentis étourdie et tout est devenu flou.
Piltover, hôtel des monnaies – 12h30
Je me réveillai à travers les décombres dans l’hôtel. Heureusement, grosses mains ne m’avait pas trouvée. Je me relevai, complètement sonnée. Je réussis à m’enfuir. Je me mis à courir vers l’horizon en me promettant de revenir visiter ma nouvelle rivale. Je poussai un cri diabolique au loin et, quelques jours plus tard, je reçus une lettre anonyme qui disait :
« Bonjour Jinx,
Nous sommes heureux de vous annoncer que vous êtes choisie pour entrer dans la League of Legends. Le courage dont vous avez fait preuve en défiant votre rivale nous a prouvé que vous êtes digne de notre organisation. Venez nous montrer vos talents de criminelle accomplie. Nous vous attendons dans les prochains jours, si l’offre vous intéresse.»
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J’ai bien aimé lire cette mini-introduction ! Je l’ai bien aimé, car ce texte a été créé à partir d’un jeu que je connais très bien connu sur le nom de League of legends. J’ai bien aimé le fait que tu aies fusionné le monde de Batman à celui de L.O.L. Tu as utilisé les caractéristiques physiques ainsi que psychologiques de Jinx pour faire croire qu’elle est l’enfant du fameux et terrible méchant de la série Batman connu sur le nom du Joker, ce qui est extrêmement intéressent ! J’ai bien aussi aimé la façon dont tu exprimais les personnages ! On pouvait totalement voir le côté fou de Jinx ainsi que le côté justice de Vi.