À qui la faute?

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Une vieille question, ombrageuse et spectrale, a resurgi dans mon esprit : Pourquoi les Québécois doivent-ils toujours trouver un fautif?
En fait, les Québécois sont loin d’être le seul peuple atteint de cette pathologie. Celle-ci consiste en une paranoïa généralisée envers une autorité dont ils ont coopéré à la mise au pouvoir, se complaisant avec la sentence déterministe : « Ce n’est pas nous qui décidons. Ils ont le pouvoir sur nous et en abusent, corrompus qu’ils sont!». Bref, les fautifs sont l’autorité, et on n’y peut tout simplement rien, pauvres citoyens que nous sommes.
Considérant que le Canadien français, conformément à son ancêtre colon, sait se montrer yes-man à outrance, il lui est probablement nécessaire de se trouver un léger substitut de liberté, soit jeter ses malheurs sur son boss. Jeté dans un contexte de masse qu’il comprend à peine, persuadé qu’il doit essentiellement se replier sur les bases d’un héros individuel, qui n’agit que selon ses petits besoins personnels de consommateur, il ignore carrément la force que représente la mise en commun pour retourner le système à son avantage. Pour lui, l’autre n’est seulement que son collègue de travail, son voisin qu’il méprise parce que son pick-up est plus beau que le sien.
Donnez des nananes aux prolétaires de Marx, et ils arrêteront de brailler.
Parce qu’ils sont plongés dans le douillet confort financier, et parce qu’ils n’ont pas eu conscience que leurs éminentes racines autoritaires françaises ont changé de tête de manière spectaculaire, ils ont raté le bateau des droits de la personne. Comme Deneault résume la vision du colon d’Albert Memmi : « Pour lui, le colon fait office de médiocre.».
Coup de théâtre! Révélation! Le peuple semble figurer sur la liste des constantes qui influencent la science politique! Cela se peut-il vraiment? Nancy en échappe son sac de chips all dress, grand bouc émissaire de son obésité morbide.
Ou peut-être que non.
Elle reste assise confortablement, la main dans le sac.
Mais, devant toutes ces explications plus ou moins satisfaisantes sur le pourquoi et comment de l’état végétatif de la conscience politique du Québec, domine un détail important : le citoyen moyen ne s’aide tout simplement pas, refuse d’évoluer. Il n’accepte aucunement de se regarder dans le miroir, de détecter ses faiblesses pour mieux les corriger.

S’il est nihiliste (ou irréversiblement pessimiste face à la réalité qui l’entoure), il reste clôt dans son amertume et attend patiemment la fin du monde. Soit que les cavaliers de l’Apocalypse aient visiblement manqué de gaz ou qu’ils soient tout simplement coincés sur Décarie.

Peut-être sommes-nous après tout maîtres de notre destin…

Peut-être avons-nous le pouvoir magique de décider de ne pas regarder Top Modèle, mais plutôt  de s’informer de notre actualité politique en véritable déroute.

Là se trouve le contrepoison, en chacun de nous. La plupart du temps caché, certes, mais présent tout de même. Il s’agit de troquer le nihilisme standardisé pour le nihilisme actif!

C’est d’la marde au Québec. On s’fait fourrer par les politiciens!

Ça, on le sait déjà. Asteure, on fait quoi?

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