Le jeu

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Adorable folle
Tu te tortures l’esprit
Belle écervelée
Tu t’ouvres l’appétit

Naïve jeunesse
Tu joues avec le feu
Insatiable beauté
Ouvre grands tes deux yeux

Tu envoûtes sans savoir
Tu es l’innocente sorcière
Tu chéris et trahis
Tu es l’insolente bergère

Un appât invisible
Tu tends ton hameçon
Autour de ton bateau s’agglutinent
Et mordent les poissons

Tu n’es que temporaire
Tu n’es qu’une illusion
Un château de carte
Une maison de carton

On t’a baptisée vilaine
On t’a nommée perfide
On croit tes oreilles sourdes
On présume ton esprit vide

On te dit ridicule
On te surnomme menteuse
On te pointe du doigt
Courbée et honteuse

On se moquera
On te rira au nez
On te huera
On te criera de te tuer

Tu te crois futée
Tu marches le nez haut
Si haut
Que tu ne vois pas où tu mets les pieds

Tu ne vois pas que tu avances vers ton piège
Que tu t’emmêles dans tes propres filets
Cache vite ces cartes qui sortent de ta manche
Ou tu te feras prendre à ton propre jeu

Tic tac toe
Échec et mat
Tire ta révérence
Car le jeu est fini

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