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Cher Monsieur Lagacé, ici une jeune milléniale née en 1999 qui souhaiterait vous faire part de son opinion concernant votre lettre ouverte à propos de ma génération. Je serai claire : Je trouve que vous êtes dans le champ pas à peu près !!!
Il est possible que mon jugement, puisqu’il résulte d’un point de vue à la même hauteur que ces jeunes que vous jugez, n’a pas une vue aussi panoramique que le vôtre et je le conçois. C’est très possible effectivement. Mais ayant passé la majeure partie du temps qui m’ait été accordé sur cette planète avec ces jeunes du début de millénaire, je pense que mon opinion a aussi son poids. Et j’ai le regret de vous dire qu’elle est en désaccord avec la vôtre !
Je ne peux pas dire qu’aucun jeune de mon âge n’est comme ceux que vous décriviez : paresseux, pensant qu’ils sont si importants et que tout doit leur revenir. Mais je pense que chaque génération trimbale ces idiots-là quelque part. Mais moi, quand je vois de mes amis ou connaissances faire 25 heures par semaine pour ne pas perdre leur emploi, fonder leur propre entreprise pour être sûr d’avoir une job, enchaîner les petits contrats pour lentement grandir, chercher désespérément du travail de tous bords tous côtés et implorer leurs amis pour qu’ils disent un bon mot sur eux à leur boss, je me dis que ces préjugés sont infondés et loin de s’appliquer à la majorité.
Vous pourrez me dire que ce ne sont que des exemples qui peuvent être des cas isolés et c’est bien possible. Mais ceux que vous, Monsieur Lagacé, aviez présentés ne sont-ils pas aussi des exemples bien choisis pour illustrer votre propos ?
En fait, je crois que ce n’est pas une question de points de vue qui nous différencie, mais surtout une question de régions. Vous parlez de cas à Montréal et je parle de ceux en région. Les conditions ne sont pas les mêmes. Je doute qu’un jour, ici, on nous demande comment nous attirer. On risque plus de nous demander comment on peut nous faire partir ! Notre taux de chômage est gravement plus élevé que le vôtre à la métropole et jeunes comme vieux ont extrêmement de difficulté à se trouver un emploi durable. Ce qui change la donne.
En conclusion, je pense qu’on devrait arrêter de nous considérer comme des petits bébés gâtés qui ne veulent jamais rien faire. « On est que d’la marde pis on le sait ! » si j’ose dire. Et commencer à voir une image plus grande de notre génération.
Bonne journée et merci.
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