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C’est rare et sous-estimé.
C’est étudié, mais rarement écrit.
On les lit, mais souvent par obligation.
Vous avez résolu l’énigme? Probablement pas puisque plus personne n’en parle. La réponse que je tentais de vous faire découvrir est la poésie. Si je vous demande quand est la dernière fois que vous en avez entendu parler, j’aurai probablement une réponse floue comme « à l’école probablement » et pourtant, tout près, nous avons la Capitale de la poésie, un titre donné à la ville de Trois-Rivières.
Au Collège Shawinigan, on tente de continuer de propager cet art. Une lecture était organisée mercredi le 4 octobre à la bibliothèque et les étudiants du programme d’Arts, lettres et communication étaient conviés à venir entendre trois poètes. Olivia Élias, originaire de la Palestine, nous a lu des passages de ses recueils tels que son plus récent Ton nom de Palestine paru en 2017. Rose-Marie François, auteure de plus de trente livres, était aussi présente avec des extraits bilingues comprenant une langue originaire de son pays, la Belgique. Puis il y avait un poète québécois, Nicolas Lauzon, auteur d’une trilogie ayant pour thème la poétique du territoire et des grands espaces. Ces poètes ont partagé leurs créations avec les étudiants dans le cadre du Festival international de poésie de Trois-Rivières.
Ce sont des efforts pour partager la poésie, pour la rendre plus populaire, pour la faire redevenir vivante comme elle était autrefois. Des efforts vains, selon moi, comment peut-on rivaliser avec les nouveaux hobbies? Les étudiants ne sont plus intéressés à réfléchir pour déchiffrer les messages des poèmes. Il y avait une vingtaine d’étudiants, assis dans la bibliothèque, écoutant des poètes partager leur art et ils ont certainement apprécié l’expérience, mais de là à le refaire, je ne crois pas. Les enseignants ont demandé aux étudiants d’y assister, ils y étaient sans problème, mais si l’activité avait été facultative, l’auditoire aurait été réduit, non car la poésie n’est pas un bel art, mais bien parce que leurs intérêts sont ailleurs maintenant. Va savoir si c’est une bonne chose, cela est une autre question.
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