«Les misères de la guerre» … suite poétique de Cindy Hamel

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Enfants soldats

Le noir envahit la vision de ces âmes perdues

Les larmes inondent ce paysage détruit par l’ennemi

Les yeux remplis de terreur

Ces enfants battus doivent croiser le regard de vrais tueurs

Écouter leurs ordres

Trahir leurs valeurs

Tuer et torturer

Leur vie d’aujourd’hui

Ne se résume qu’à survivre

La peur qui s’insinue chaque jour au plus profond de leur conscience

Les souvenirs traumatisants

Les pleurs la nuit

Cachée au plus profond de l’âme

Énergie tressaillante

Le mal efface leurs maux

Ainsi naissent

Les enfants soldats

 

 

La guerre un cancer

Ma tête qui tourne lentement

Mes sens perdent toutes notions

Mon crâne n’est plus qu’un champ de bataille

Mes anticorps tentent de me protéger de ce fléau

Mais en vain

Je me sens défaillir chaque jour

Ma conscience est tout ce qu’il me reste

Mon corps tente de me tuer

Sans que mon cerveau puisse l’en empêcher

Lorsque mes yeux se fermeront

Ma maladie m’aura vaincue

Et je ne serai plus

Ce n’est qu’une guerre de plus

Entre mon corps et ma tête

Une guerre de plus dans cet amas de tuerie

Ce n’est qu’un cancer de plus qui m’amènera sous peu

 

 

Fier de se battre

Tu reviens

Fier de ce que tu as accompli

Tu as combattu

Tel un guerrier antique

Tu as été courageux

Tu as pleuré la mort de tes compagnons

Ils ont été mitraillés

Bombardés sous tes yeux

Tu aurais voulu les sauver

Mais une bagarre faisait rage dans ton esprit

Mourir ou rester en vie

La rationalité a gagné

Tu as fui

Pour venir au secours d’âmes récupérables

Tu as gagné la guerre

Mais tu as fait des sacrifices

Et oui tu es bel et bien revenu

Mais dans un cercueil

 

 

Horreur

Le sang coule à flots

Et tu adores ça

Tu aimes le son de la douleur

La peur s’affichant dans les yeux de tes victimes te rend plus fort

Tu as soif de pouvoir

Et tu es insatiable

Les enfants criant dans l’espoir que leurs parents viennent les sauver te donnent des frissons

La terreur est ton arme la plus efficace

Tu es invincible

Tu as tous les pouvoirs et les droits

Personne ne t’arrêtera jamais

Tu peux avoir qui tu veux

Ce que tu veux

Tu es un roi

Encore mieux un Dieu

La vie de tous tes disciples

Est entre tes mains

Tu es celui qui décide de leur destin

Tu crées l’horreur autour d’eux

Ils doivent te vénérer

Car tu as beaucoup de pouvoir

Et tu comptes bien garder ce pouvoir

Car tu es un dictateur avide de pouvoir

 

À bas Kadhafi

Ils t’ont eu n’est-ce pas?

Tu te pensais en sécurité là

Dans ton palais

Jamais tu n’aurais pensé finir ainsi

Frappé et piétiné par la foule

Ces personnes tellement en colère

Que leur as-tu fait?

Tu les as dépouillées

Torturées, tuées

Même violées

Elles te détestent et c’est loin d’être sans raison

Tu es la source de leur malheur

C’est pourquoi tu te retrouves ainsi

Agonisant sous la violence de ton peuple

 

 

Douleur

Tu as mal

Du moins c’est ce que ton cerveau te dit

Mais

Peux-tu te fier à lui?

Tu en doutes n’est-ce pas?

Ton esprit te joue quelques tours

Depuis quelque temps

Ton passé revient te hanter

Tu as souvent l’impression que ta tête risque d’exploser

Sous l’assaut incessant de tes souvenirs de guerre

Tu ne peux plus vivre comme tu avais l’habitude de le faire

La peur te suit où que tu ailles

Toutes les personnes te regardant

Sont de potentiels ennemis

Tu ne peux plus faire confiance

Qui sait

Tes proches pourraient

Te tourner le dos

Se liguer contre toi

Tu ne sais plus ce qui est vrai

Tu es si confus

La vie

La mort

La guerre

La paix

Qu’est-ce qui est vrai?

La douleur est trop grande

Tu veux l’arrêter

Elle est lancinante

Et omnisciente

Elle doit disparaître

Elle et tous ces souvenirs horrifiants

Tes pensées se tournent

Vers la seule solution que tu connais

Plus désespéré

Que jamais

Tu tires la gâchette

Une fois de plus

Mais cette fois en espérant

Être libéré

De ce cauchemar éveillé

 

 

Test

Pleurant

L’enfant nouveau-né

Séparé de sa génitrice

La mère suppliant

Dieu que son gamin

Lui revienne

Mais ces hommes sont décidés

À bien le garder

Pour l’étudier

Le bébé ne survivra pas plus d’une semaine sans sa mère

Mais ces messieurs se disant médecins

Veulent connaître les conséquences de cette séparation déchirante

Ils font cela pour la science

L’ultime raison donnée à la mère

Au fond tous savent

Que cette cruauté

Est provoquée par la religion inculquée

À la mère

Cette femme faisant partie d’une sous-race

Pour ces médecins nazis

Cette expérience n’est faite que sur des rats de laboratoire

Les Juifs n’ont aucune valeur selon eux

C’est pourquoi

Cet enfant servira de test

Ne restera plus de lui qu’une statistique

Sur son temps de survie

 

 

Enfin la fin

Le chaos se répand dans les villes

Les établissements s’écroulent un à un

La population diminue à chaque seconde

Les enfants cherchent leurs parents en pleurant

Ces pauvres hommes tentent de se repérer dans ce bazar

Les questions fusent de partout dans leur esprit

Que se passe-t-il?

Est-ce la fin?

Vais-je mourir?

Qui nous attaque?

Mais où est la réponse qu’ils attendent tous?

Sans doute ne le sauront-ils jamais?

La cause de la fin de leur existence

Est-ce leur destinée?

Mourir sans la moindre réponse

Au final

Peut-être vaut-il mieux

Pour eux de mourir dans l’insouciance

De cette guerre des plus meurtrières

Qui se prépare

Ici

Là où tout a été détruit

 

 

Insouciance

Dors

Oublie ce bruit

Qui te fait tant tressaillir

Ferme les yeux et oublie

Ce territoire détruit

Par la lutte

Laisse ton esprit te mener vers

Un nouveau monde

Un territoire immaculé

Aucun sang ni cadavre

Plus aucun son

Plus de fumée épaisse

T’étouffant à chaque respiration

Plus de rivalité meurtrière entre pays

La fin de la douleur constante

Laisse ton esprit divaguer

Oublie tout

La mort et la vie

Plus rien ne compte

Ferme tes yeux, oublie

Ta mort déchirante

Et sanglante

À cause de la guerre

Laisse ton esprit t’amener vers la libération

N’erre plus dans ce monde de cruauté

Quitte la guerre en mettant fin à tes jours

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