Une histoire qui ne suit pas les lignes

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En Arts, lettres et communication au Collège Shawinigan, on nous pousse beaucoup à écrire. Parfois artistiquement, parfois de manière à être neutre, d’autres fois, comme en communication et journalisme, il faut donner notre opinion. Aujourd’hui, je dois donner mon opinion sur un film québécois, donc la voici!

Bordeline est un drame psychologique québécois réalisé par Lyne Charlebois. Sorti en 2008, il est adapté des livres Bordeline et La brèche écris par l’auteure Marie-Sissi Labrèche.

La distribution de ce film se compose d’Isabelle Blais jouant Kiki Labrèche, d’Angèle Coutue ayant le rôle de mémé, de Sylvie Drapeau comme personnage de la mère de Kiki, de Jean-Hugues Anglade jouant Tcheky l’homme marié, de Pierre-Luc Brillant qui a le rôle de Mikael Robin, la nouvelle fréquentation de Kiki, de Marie-Chantale Perron ayant le personnage de l’amie de Kiki et de Laurence Carbonneau qui avait la partie de Kiki à l’âge de 10 ans.

Ce film raconte l’histoire de Kiki Labrèche, une femme de 30 ans qui est en relation avec un homme marié qui « ne quittera pas sa femme pour elle ». Sur la route d’un équilibre psychologique, on apprend à connaitre son passé difficile et les raisons de ses réticences avec certaines personnes et évènements dans sa vie actuelle.

On voit son enfance avec une mère ayant des problèmes mentaux et une grand-mère dont on suspecte de même. Le comportement qu’elles ont avec elle lui donne l’impression, selon ce que l’on peut observer, de ne pas être importante aux yeux de ces femmes, jusqu’à la faire sentir comme si elle n’avait aucune valeur.

Nous pouvons ensuite la voir en tant que jeune adulte submergée par ses problèmes qui n’ont qu’agrandi avec les années, s’illustrant en dépendances affectives et de dépendances à l’alcool. On observe l’appel à l’aide de cette jeune femme en détresse psychologique. Les dommages à son entourage sont aussi fortement perceptibles de la part des spectateurs.

Par contre, le film se concentre davantage sur sa vie actuelle et comment elle essaie de mettre de la distance entre son passé et son présent. Voulant à tout prix prouver qu’elle n’est plus comme avant, elle se place dans une situation des plus malsaines, la menant à retourner vers d’anciens comportements qu’elle essaie d’éviter.

Ce film de Lyse Charlebois est une réussite autant sur le plan psychologique des personnages que sur le plan des interactions sociales. La dureté très réaliste de la réalité familiale lors d’un trouble psychologique chez un ou plusieurs membres d’une famille est étonnamment bien jouée par la distribution et dirigée par la réalisatrice. De plus, la détresse et la monotonie exprimées dans l’œuvre illustrent bien la nature de la maladie mentale Borderline aussi connue sous le nom de trouble de personnalité limite. Tout au long du film, le désespoir du personnage à être aimé et à aller mieux, qui peut être observé dans plusieurs scènes, démontre très bien ce point.

Isabelle Blais a très bien illustré la torture mentale chez le personnage de Kiki, sans oublier le réalisme impressionnant dans son jeu sur la dépendance affective et à l’alcool. On la voit projeter à merveille chaque émotion vécue par le personnage faisant parvenir celles-ci aux spectateurs de manière très efficace.

Angèle Coutue de son côté a montré une maitrise dans son jeu d’actrice. Elle  joue avec une ambiguïté intéressante son rôle de mémé, laissant paraître  quelques traits paranoïaques chez son personnage de manière très habile. La confusion qu’elle amène chez le spectateur, accentuant l’attention portée à l’actrice tout au long du film, ajoute une grande profondeur à son personnage.

Pour ce qui est du scénario, l’adaptation du livre en film a donné un résultat intéressant. La dispersion des scènes d’âge de 10, 20 et 30 ans est faite de manière très fluide tout au long du film. La même analyse pourrait être faite pour ce qui est de la vie familiale et amoureuse du personnage.

Cependant, certains pourraient avancer que certaines parties du film sont prévisibles aux yeux des spectateurs. En effet, la partie romance et amour du film peut être déduite presque à chaque fois quelques minutes avant que l’action se produise, ce qui est agaçant la plupart du temps pour l’auditoire. Ce petit manque d’originalité de quelques parties du film peut quand même être excusé puisque le concept de base et la majorité de celui-ci sont hors de l’ordinaire. Entre autres, le côté familial est tout à fait singulier à cette œuvre. Il serait très incroyable de voir quelqu’un dire qu’une de ces scènes se rapproche très fortement de celle d’un autre film.

Finalement, l’histoire en tant que telle est captivante, son originalité et le jeu d’acteur nous font en demander plus, nous voulons savoir ce qui arrivera ensuite, nous voulons en savoir plus sur certains personnages.

Pour conclure, le film Borderline de Lyse Charlebois peut être considéré un film québécois à regarder.

Référence : CHARLESBOIS, lyse, Borderline, Montréal, Max Films, 2008, [DVD], 109 minutes

Aryane

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