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by PartagerPourquoi se mettre à la place des autres lorsque c’est déjà assez d’être dans nos propres pantoufles? Nous demandons plus lorsque nous avons déjà tout. Nous pensons connaître notre entourage mais nous en savons tellement peu. C’est en voyant et en apprenant diverses histoires que je me rends compte que ce n’est pas si pire que ça ma vie finalement. Incendies est le film qui nous permet de réfléchir énormément face aux obstacles bouleversants que vivent plusieurs personnes sur notre planète. Ce n’est pas étonnant qu’il ait gagné plus de onze prix à ce jour. Denis Villeneuve a créé toute une œuvre en 2010 et les gens ne sont pas prêts de l’oublier.
Jeanne et Simon Marwan (Mélissa Désormeaux-Poulin et Maxim Gaudette) sont confrontés à la mort de leur mère Nawal Marwan (Lubna Azabal). La mort n’étant déjà pas quelque chose de facile à digérer, ils devront résoudre plusieurs énigmes face à la vie de Nawal. Le notaire Lebel (Rémy Girard) se doit de remettre aux deux jumeaux, deux lettres qui sont destinées à leur père ainsi qu’à leur frère. S’ils n’y parviennent point, leur mère ne veut pas avoir de pierre tombale avec son nom gravé, ne désire pas de prières, et puis elle ne veut pas de cercueil et souhaite donc se faire enterrer face contre le sol. Perturbés d’abord par le fait qu’ils auraient un frère et que leur père ne serait pas mort, puis frustrés de la façon dont leur mère veut se faire enterrer. Jeanne est attristée, mais Simon, lui, son humeur est de rage. Il croit encore que sa mère est folle et qu’elle a eu une vie tout à fait normale et qu’elle les a privés d’amour et d’affection. Il se croit alors libéré par sa mort puisqu’il n’a plus à endurer sa présence. De son côté, Jeanne partira donc à la recherche du passé de leur mère afin d’accomplir ce qu’elle aurait voulu qu’ils accomplissent afin de retracer leurs origines.
C’est à Daresh à travers la guerre entre les musulmans et les chrétiens que tout a commencé pour Nawal et c’est là que se rendra sa fille Jeanne. Au cours de sa recherche, elle apprend que sa mère était surnommée « La femme qui chante » et qu’elle a passé quinze années de sa vie en prison pour avoir tué un dirigeant politique chrétien. Durant ces années, elle y est violée à maintes reprises et se voit même retombée enceinte. Puis elle recherche toujours son fils qui lui a été enlevé par une sage-femme afin qu’il puisse grandir loin de ce conflit, surtout qu’il est né d’un père musulman et qu’elle est une femme chrétienne.
Cette œuvre exprime un lot d’émotions contradictoires ainsi que d’images saisissantes et c’est ce qui en fait un film unique. D’abord frustré, Simon ne voudra pas aider sa sœur, mais en cours de route il va rompre avec sa volonté et va décider d’aller la rejoindre afin de résoudre ce casse-tête une bonne fois pour toute. La famille est donc une valeur primordiale dans cette œuvre. Incendies tient le public en haleine du début à la fin avec ses nombreux conflits entre musulmans et chrétiens et il permet aux gens de se mettre à la place des jumeaux. C’est tellement réaliste qu’il est difficile de croire que cela a pu se produire dans certains pays. Les différents passages du film donnent l’impression d’y être et on ne peut que ressentir de la rage pour les gens qui tuent des êtres innocents, surtout lorsqu’il s’agit de jeunes enfants qui souhaitent rester auprès de leur mère.
Il a été inspiré de la pièce de théâtre Incendies écrite par le dramaturge québécois d’origine libanaise Wajdi Mouawad. On fait ici référence à la guerre fratricide du Liban de 1975 à 1990. Puis, Incendie a été choisi dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère à la 83e cérémonie des Oscars [1] . C’est certain que ce film n’est pas seulement en français certes, mais cela rajoute du réalisme à l’œuvre puisque l’effet ne serait pas le même s’il serait complètement en français, car les musulmans ne parlent pas cette langue. De plus, il a été tourné en Jordanie afin que l’idée de la guerre soit universelle et que les paysages se rapportent au pays du Liban. Bref, Incendies est un film qui gagne à être vu de tous par sa façon de choquer le public et de rester intriguant en même temps.
Megan Samuel
[1]PAUL Beaucage « Indendies, de Denis Villeneuve », dans https://www.ababord.org/Incendies-de-Denis-Villeneuve (Page consultée le 21 octobre 2017)
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