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Au Centre des Arts de Shawinigan, le jeudi 9 novembre 2017, la pièce de théâtre Münchhausen : Les machineries de l’imaginaire a été présentée. Cette pièce a été adaptée du roman de Rudolf Erich Raspe (1736-1794), mise en scène au théâtre par Hugo Bélanger et jouée par la troupe Tout à Trac. Les interprètes sont Félix Beaulieu-Duchesneau, Éloi Cousineau, Bruno Piccolo, Valérie Descheneaux, Audrey Talbot et Carl Poliquin.
La compagnie Tout à Trac existe depuis 1998 et Hugo Bélanger y travaille depuis sa création. Cette compagnie a joué plusieurs pièces depuis ses débuts. En 2015, ils ont présenté en spectacle Le Tour du monde en 80 jours qui a reçu trois prix Gascon-Roux, le plus remarquable étant celui de meilleure mise en scène pour Hugo Bélanger. Ils ont aussi fait des pièces pour Pinocchio et Alice aux pays des merveilles. Hugo Bélanger a aussi fait des projets de son côté. Il était le metteur en scène pour Harold et Maude qui gagna le prix de la meilleure mise en scène et il a aussi fait la mise en scène de Beethoven habite à l’étage pour l’Orchestre Symphonique de Montréal.
Cette pièce raconte l’histoire d’un propriétaire de théâtre dont le théâtre en question est sur le point de se faire démolir. Lui et sa troupe jouent une pièce sur le Baron de Münchhausen lorsqu’ils se font interrompre par un homme qui prétend être le vrai Baron. Il les mènera, grâce à plusieurs histoires qu’il raconte, dans une aventure au plus profond de leur imagination. Mais cet homme est-il vraiment celui qu’il prétend être ?
Tout d’abord, cette pièce est très humoristique et se sert beaucoup de la répétition pour faire rire le public. Malheureusement, ce genre d’humour ne convient probablement pas à tous et cela pourrait faire paraitre la pièce beaucoup plus longue pour certains. Pour ceux qui n’ont pas trouvé la blague drôle la première fois, ce qui est mon cas, peuvent trouver fatiguant de la voir se répéter plusieurs fois. Mais les personnes qui n’apprécient pas l’humour vont beaucoup plus apprécier la seconde partie qui est plus dramatique et qui a un très beau message à la fin.
Cependant au niveau technique, la pièce est impeccable. Les décors sont très bien faits et parfois des parties que l’on croyait immobiles commencent à se mouvoir ce qui est très impressionnant. Les acteurs ont aussi très bien profité de leur environnement. Il y a un moment où Eloi Cousineau embarque sur une maquette d’hippocampe et se déplace sur celle-ci et j’ai trouvé cela très surprenant. A un autre moment, les personnages sont suspendus sur des cordes et se balancent. Les éclairages aident à créer une très bonne ambiance. Les sons ambiants sont adéquats et rendent la pièce beaucoup plus immersive. Les performances des acteurs étaient toutes très bonnes surtout si on compte le fait que certains acteurs, en particulier Félix Beaulieu-Duchesneau, l’interprète du Baron, qui parfois ne quittait pas la scène durant au moins 30 minutes et il ne pouvait donc pas relire son texte. D’autres devaient jouer plusieurs personnages ce qui est aussi remarquable, car ils doivent complètement changer leur façon de jouer pour chaque personnage qu’ils jouent. Les costumes ont aussi beaucoup aidé à rajouter au jeu des acteurs et à l’authenticité de la pièce. C’est aussi une pièce qui convient très bien à un public de tous âges et qui n’est pas vulgaire d’aucune façon.
Pour conclure, Münchhausen : Les machineries de l’imaginaire est une pièce très bien faite, qui porte un bon message sur l’importance de l’imagination et voire même l’art, mais son genre d’humour est très répétitif et ne convient pas à tout le monde. Mais elle mérite tout de même d’être vue par tous.
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