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by PartagerC’est l’histoire d’un moment. Un de ceux qu’on n’oublie jamais. Un de ceux qui nous fait sourire peu importe cela fait combien de temps qu’il est passé. Mon moment à moi c’est elle.
* * * * *
J’étais dans une petite brasserie avec des amis. Une de celles qui avaient des allures de taverne avec des poutres en bois, un plafond à poutrelle et du lambris qui s’agençait avec le tout. L’ambiance, un peu plus actuelle, rappelait les pubs de banlieue tout droits sortie de la Grande-Bretagne avec les sofas en cuir brun d’une autre époque, les banderoles d’équipes sportives, les jeux de dards, un mur de bouteilles derrière le bar et les chopes de bières. Mais cette soirée-là, ce n’était pas le décor que je regardais.
Elle était habillée tout simplement, en noir, au milieu d’une foule. L’ensemble qu’elle portait complimentait à merveille les généreuses courbes de son corps. Elle était vêtue d’un pantalon noir à taille haute et d’une camisole de la même teinte. Celle-ci semblait être faite de satin et elle atteignait sa taille à la limite de ses jeans. Les vagues de ses cheveux aux couleurs d’automne rencontraient son bassin et de suaves balancements étaient créés par ceux-ci dus à ses nombreux rires.
Son sourire lumineux la démarquait des gens autour. Ce qui avait de plus magnifique avec celui-ci, c’est qu’il ne s’éteignait jamais. Peu importe qui l’abordait, peu importe ce qui se passait, elle était souriante. Elle propageait la joie chez tous ceux à un rayon d’au moins un mètre d’elle grâce à ce sourire. Au-delà de se propager chez les autres, son sourire atteignait ses yeux de manière contagieuse. Même la noirceur du pub dans lequel nous étions ne pouvait diminuer les étincelles prisonnières de ses yeux. Une luciole passerait inaperçue à côté de son regard scintillant.
Ses gestes, de leur côté, étaient naturellement remplis d’affection. Ses mains, semblable à des ailes d’anges, flottaient gracieusement dans l’espace autour d’elle pour créer une aura de calme et d’apaisement. Ce posant comme des plumes sur les personnes aux alentours, elles avaient l’impact d’un fourgon chez quiconque effleuré. Totalement inconsciente de l’effet qu’elle faisait aux gens, son caractère était purement enchanteur chez chacun. Elle donnait l’impression d’être une personne fondamentalement heureuse.
La jalousie et l’envie n’avaient jamais été un trait de ma personnalité, cependant, pour la première fois de ma vie ces sentiments envahissaient ma personne. Je voulais que ses rires soient créés par une de mes blagues, que ses sourires me soient dirigés et que les étincelles dans ses yeux ne brillent que pour moi. J’étais jaloux de la proximité que ses amies avaient avec elle. J’aurais voulu que nous soyons les deux seules personnes présentes, que personnes d’autres ne puissent avoir son attention, que ce soit seulement moi et elle.
Son hypnotisme était tel que lorsqu’elle s’éloigna, je sentis mes pieds m’emporter dans sa direction, comme des aimants attirés par du fer. Mes sentiments me rendant complètement ignorant à mes actions. Je repris finalement conscience de ce qui se passait lorsque je fus à ses côtés, au comptoir du bar. Elle me regardait, son sourire encore plus éblouissant que sur la piste de danse où nous étions quelques minutes auparavant. Je pus distinguer encore plus précisément les traits de son visage.
Ses yeux étaient d’un vert unique. Pas de la teinte commune émeraude, mais un vert rappelant les prairies verdoyantes de la campagne. Le centre de sa pupille avait des rayons de couleur vert pâle presque jaune et était parsemé de petit éclat noisette. Elle avait aussi des taches de rousseur qui créaient des constellations sur l’arête de son nez et ses pommettes légèrement rosées. Ses lèvres lustrées avaient une teinte particulière orange brulée tirant presque sur le jaune. Clairement, la couleur de celles-ci ne devait pas être naturelle, mais elle rendait sa bouche encore plus singulière et mémorable, et surtout cela permettait un merveilleux agencement avec ses cheveux fauves.
Puis, je fus surpris par une demande qu’elle me fut, complètement distrait par l’analyse de chacun des détails de son visage que j’avais entrepris.
– Excuse-moi, est-ce que je peux te déranger un instant, j’aurais une question?
– Oui ? dis-je, après un instant de stupéfaction.
– Peux-tu me dire c’est quoi les bons breuvages ici? Je ne sors pas souvent donc je n’ai aucune idée de ce qui est plaisant à boire.
– Eh, oui! J’aime bien les blacks velvets qu’ils font dans ce pub, lui répondis-je après une petite réflexion.
Ainsi, elle commanda un verre de cette boisson que je venais de lui suggérer, me remercia et retourna sur la piste de danse où ses amies étaient situées. Cependant, elle me laissa voir consciemment les multiples regards qu’elle lança dans ma direction. Lorsqu’elle rejoignit ses amies, je réalisa que mon verre était arrivé depuis un moment. Ainsi, je fis la même chose qu’elle et alla rejoindre mes propres amis, complètement abasourdi par l’assurance qu’elle avait fait preuve à cet instant précis. Je ne pus m’empêcher de lui lancer quelques petits regards à mon tour.
Cependant, ma désorientation avait atteint un niveau imbattable. De son côté de la piste de danse, elle me regardait, me fixait même, sans aucune réserve, un sourire enjôleur sur le visage. Mon cœur n’en pouvait plus, il effectuait mille et un soubresauts insupportables, conséquence de ce flirt ouvert qui existait maintenant entre nous deux.
* * * * *
Ce qui se passa par la suite est une autre histoire, mais cette journée est gravée dans ma mémoire et le sera pour toujours, car c’est à ce moment que j’ai rencontré mon âme sœur, la fille de mes rêves. La seule qui a su capturer mon cœur et qui pourra, à jamais, en être la propriétaire.
Ce ne sont pas des promesses que je fais, ni un engagement, car je sais pertinemment que je ne serai jamais capable d’aimer quelqu’un d’autre qu’elle. C’est la raison pourquoi nous sommes ici, aujourd’hui, à faire ces vœux devant nos familles.
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