Suite poétique d’Henrianne Tremblay

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Syndrome Gilles de la Tourette

Tic, tic, tic

Le temps qui passe

Mes rires répétitifs

Les sons inaudibles

Tic, tic, tic

Ma jambe qui bouge

Pour aller où

Nulle part

Tic, tic, tic

Me retirer la peau des ongles

Pour me calmer

Tic, tic, tic

Me manger la lèvre

Jusqu’au sang

Et pas parce que j’ai faim

Tic, tic, tic

Ma maladie est là

Tic, tic, tic

Comment l’arrêter

Tic, tic, tic

On ne peut pas

 

 

Anxiété

Je ne respire plus

Je m’effondre sur le sol

Le regard dans le vide

Le son, je n’entends pas

Je tremble

On m’approche, je frappe

Je le vois dans leurs yeux

Ils ne me reconnaissent pas

 

 

Intimidation

Leur regard dit tout

Leur messe basse

Je les entends

Ils veulent me faire du mal

Leurs mots se transforment en couteau

Mon dos plein de cicatrices

Mon cœur touché par ces lames

Je me sens faiblir

 

Plusieurs années plus tard

Leurs mots ne veulent plus rien dire

Leur poignard ne me transperce plus

Les douleurs du passé sont toujours là

Ils ont raison je ne vaux rien

Je suis laide

Je suis stupide

Je devrais mourir

Je dois mourir

Je vais mourir

 

 

Idée noire

Je suis pris dans ma tête

Je ne contrôle plus rien

Pourquoi es-tu là

Tu me blesses

Qu’est-ce que je t’ai fait

Une larme coule sur cette chose argent

La douleur est présente dans mes bras

Je ne suis plus consciente

Cette lame que tu es

Est la seule chose existante

Mes larmes transparentes

Mes gouttes de sang rouge

Le plancher en bois de ma chambre

Tout se mélange

Pour créer la potion de ma douleur

 

 

Survie

La douleur est toujours là

Mes bras cachés de tous

Ces lignes rouges sur mes bras

Mes bras me piquent

Il faut que je me gratte

Mais ils vont le découvrir

Ils vont connaitre mon secret

 

 

 

Suicide

Je ne dors plus

Je ne suis plus

Cette corde sur ce cou

La dernière sensation que je sens

Mes paupières se ferment

On dirait que je m’endors

Enfin le repos éternel

 

 

 

Le réveil

J’ouvre les yeux

Je touche mon cou

Je sais que j’ai rêvé

Je n’aurai jamais le courage de mourir

Même si c’est la seule chose que je mérite

Tout simplement parce que la mort n’a pas à m’avoir

Je ne suis pas assez bien pour elle

Même la mort ne voudrait pas de moi

Ils le disent tous

Et ma mère

Que dirait-elle si elle savait tout ça

Et mon père

Que ferait-il

Et mes sœurs

Voudraient-elles encore de moi comme petite sœur adorée

Elles diraient sûrement que j’étais adoptée

Qui voudrait d’une sœur suicidaire

Personne

Même pas la mort

 

 

Pansexuelle

J’avais un amoureux

Je l’aimais

Alors pourquoi je regarde les filles

Non je ne suis pas cachée

Je suis sortie du placard

Rose, jaune, bleu

Les couleurs de mon drapeau

Aimer les hommes, les femmes, et tous les autres

Je vais aimer, peu importe ce que tu as

 

Deuil   

Toi qui es parti

Toi qui m’as laissé

Pourquoi es-tu mort

Il a fallu que tu ne sois plus

Ton corps et ton âme se sont séparés

 

 

Fugue

Petite fée, qui vole, qui part

Toi qui me guides

Toi qui me montres le chemin

Toi qui mènes mes pas et mouvements

Toi qui voles mes pensées

Tu me dis m’aimer

Mais tu veux que je parte

 

 

 

Personnalités multiples

Nous sommes plusieurs personnes

Nous partageons le même corps

Les mêmes blessures

Mais pas les mêmes douleurs

Ni les mêmes pensées

Ou la même apparence

De l’extérieur nous nous ressemblons

De l’intérieur nous sommes différentes

Les gens pensent que nous sommes seules

Mais nous sommes plusieurs

Ils pensent que nous sommes toujours la même

Mais c’est faux

Nous sommes toujours différentes

Pour eux nous nous ressemblons

Pour nous nous sommes différentes

 

 

Dame nature

Le temps des bois

Cette odeur crie la misère

Les animaux ont peur

Les ours partent de leur taverne

Les arbres malades sont coupés

Les jeunes arbres sont coupés

Les vieux arbres sont coupés

La pourriture des humains se répand sur la terre

Dame nature pleure la mort de ses bébés

Les humains vont périr

 

 

Prison

Roche qui part en ricochet

Qui finit par couler dans le lac

Le lac de la noirceur

Des ténèbres absorbent la lumière

Comme la nuit qui prend la place du jour

L’eau se gèle

Depuis combien de temps est-elle prisonnière

Pourquoi est-elle prisonnière

La roche va rester seule toute l’éternité

 

 

 

Âme sœur

   Âme qui vole

Corps inanimés

Âme liée

Lien invisible

Mais indestructible

Destin éternel

Amour sans fin

Vide rompu

Finalement complétée

Cœur soudé à nouveau

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