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Je suis partie sans attache. Je voulais quelque chose de nouveau.
J’ai trouvé. Les débuts n’ont pas été faciles, mais je me suis accrochée et la vie a enfin été plus douce.
Les liens de mon ancienne vie se sont détachés peu à peu, rendant mon voyage plus léger. Mieux encore, j’ai vu qu’ils se recréaient au fil de mon aventure.
Jamais je ne pensais trouver autant de paix et de bien-être en m’évadant de ma vie d’avant. C’est bon. Tel un Phoenix, je renais de mes cendres et prends mon envol pour de bon.
Je n’ai plus peur. Je suis bien, ici. C’est le début de quelque chose de beau, que j’ai bien l’intention de garder.
Enfin, je tricote mes propres laines pour avancer à mon rythme, mais surtout, comme je veux.
Plus personne pour me dire que je ne vais pas assez vite, que je ne fais pas bien mon tricot. J’ai la paix.
Je suis peut-être un peu plus pauvre en argent, mais tellement riche en espoir et en volonté.
Plus je tricote, plus les fils de laine allongent et je découvre enfin que la vie peut être douce.
Le début de mon ouvrage se tortille et les mailles ne sont pas faites correctement. Mais le reste est plus beau. Pas parfait, je ne suis pas une professionnelle, mais ça s’en vient.
Dès que j’ai commencé à comprendre comment il fallait faire, je me suis emballée et j’ai tricoté tellement vite que mes doigts étaient en feu.
Résultat : j’ai sauté des fils et j’ai dû recommencer une bonne partie de mon œuvre.
C’est la vie. J’ai pris une pause, et j’ai recommencé, plus doucement cette fois. J’ai appris à me connaître et connaître mes limites.
J’ai vite compris qu’en appuyant légèrement sur le frein, j’avançais beaucoup mieux. Tant pis si je ne suis pas aussi rapide que les autres. De toute façon, quand les autres seront exténués d’avoir couru, je serais heureuse d’avoir marché.
Nous arriverons tous au même endroit dans nos tricots au bout de la ligne. Pourquoi y aurait-il qu’un seul chemin?
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