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J’aurais aimé avoir des enfants
Sachant qu’ils grandiraient en santé
J’aurais aimé les amener à la mer
Qu’ils contemplent les vagues tourbillonner et danser
Marcher nu pied dans le sable ardent
Écouter la plainte des mouettes rieuses
Ou alors les amener pêcher en chaloupe
J’aurais aimé leur faire découvrir cette beauté sauvage
Sans devoir leur expliquer les cours d’eaux pollués
Sans tenter de les détourner de tous les animaux éclopés
Sans compter les millions de bouteilles de plastique jetées
Sans devoir écouter les énormes camions bourdonner
Sans respirer la boucane qu’une usine aurait crachée
J’aurais aimé les regarder avaler une bonne grosse bouffée
Sans m’inquiéter pour leur santé
Voir leur avenir rétrécir
J’aurais aimé les regarder s’amuser
Voir l’air pur valser et déplacer les mèches de leurs cheveux bouclés
J’aurais aimé ne jamais m’inquiéter du climat détraqué
De l’abominable continent géant de plastique
De ces glaciers éternels qui s’écoulent
S’effondrent en raz de marée
Il aurait fallu leur cacher
La planète surexploitée, saccagée, violée
Croulant sous les objets-déchets
Dont on se lasse en moins d’une journée
Jamais je n’aurai d’enfants
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