Cadillac: une histoire qui parle d’histoire

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La plupart des jeunes de mon âge n’aiment pas prendre un livre dans leurs mains et en apprendre davantage. S’ils ont l’occasion de le faire, ils opteront plutôt pour un livre américain que québécois. Ils croient que les livres américains sont plus complets ou plus intéressants. Je crois que c’est parce qu’ils n’ont jamais vraiment pris la peine de lire un bon livre québécois pour l’apprécier. Cadillac est un livre facile à comprendre et qui n’est pas très long à lire pour ceux qui dépriment au bout de 100 pages. Ce livre mérite d’être lu puisqu’il sera apprécié de tous les Québécois et il leur redonnera le goût de se sentir bien chez eux.

 

Dereck est un hockeyeur repêché par les Red Wings qui a dû abandonner son rêve. À tous les jours, il se rappelle cet avenir qui l’aurait rendu si heureux. Pour se changer les idées, il décide de partir en road trip et il se retrouve dans la ville où il aurait dû jouer au hockey. Tout au long de son aventure, il rencontre des gens qui lui rappellent son peuple et qui le font se sentir chez lui.

 

Ce livre parle avant tout d’histoire, surtout des trois peuples minoritaires de l’histoire de la francophonie continentale : les Canadiens français, bien sûr, mais aussi les Premières Nations et la communauté noire. L’auteur (Biz) sait relater le parcours de son peuple par des descriptions, ma foi, claires et précises. Ces descriptions historiques permettent aux lecteurs de rester accrochés à cette histoire puisqu’ils peuvent en apprendre davantage sur l’histoire de leur propre peuple et s’instruire. Je ne connais pas tous les événements historiques qui sont relatés dans ce livre, mais j’ai grandement appris grâce aux descriptions de Biz. Je trouve intéressant que l’auteur sache bien positionner ces événements dans le texte. J’apprécie qu’il décrive ceux-ci tout en vivant une expérience en lien avec cet événement. Cela donne des pistes aux lecteurs pour qu’ils comprennent mieux d’où tous ces événements proviennent.

 

J’ai vraiment apprécié que le langage de ce livre soit très facile à comprendre pour un Québécois. Il n’y a aucun mot compliqué puisque ce sont tous des mots qu’on a l’habitude d’utiliser chaque jour, sauf lorsque Dereck rencontre des gens qui parlent l’anglais à Détroit. Je ne suis pas super bonne en anglais et j’ai tout de même très bien compris les propos de ces gens puisque ce sont des phrases de bases qui sont faciles à comprendre pour tous.

 

Ce que j’apprécie le plus dans ce livre, c’est l’aspect familial lorsque Dereck est chez ses parents avec toute sa famille. Je trouve que ça représente bien nos familles québécoises et leurs habitudes de vie. Par exemple, lorsque Dereck arrive chez ses parents et qu’il aperçoit le cabanon au fond de l’entrée qui est encore marqué par l’impact des rondelles de hockey. Cela me rend nostalgique de mon enfance et je crois que nous, les gens du Québec, on a tous déjà eu ou connu un vieux cabanon de cette sorte. De plus, j’ai apprécié que l’auteur nous fasse part des histoires et des rencontres qu’il a réellement vécues durant ses voyages. Je trouve cela intéressant puisqu’il nous fait entrer dans son propre univers et ce n’est pas tous les auteurs qui nous laissent entrer dans leurs vies privées.

 

Ce que j’ai moins aimé de ce livre, c’est qu’au début de l’histoire, on nous fait part que Daisy, la copine de Dereck, est enceinte et par la suite, Dereck part en road trip jusqu’à la fin du roman. Nous n’avons donc pas de nouvelle de la grossesse de Daisy et puisque j’apprécie grandement les enfants, j’aurais apprécié en savoir davantage sur  la vie familiale que Dereck et Daisy vivront.

 

Ce roman est une perle puisqu’il exprime le passé victorieux de la francophonie sur le territoire nord-américain par les événements d’un homme auquel tous les Québécois peuvent s’identifier. De plus, je recommande ce livre à tous les Québécois, à tous ceux qui ont de la difficulté à se sentir bien chez eux, à tous les grands sportifs et à tous les gens qui aiment les histoires qui parlent d’histoire.

Ariane Denis

FRÉCHETTE, Sébastien, Cadillac, Ottawa, Leméac, 2018, 96 pages.

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