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Lorsque j’étais au primaire, je voulais devenir coiffeuse ou vétérinaire, mais par-dessus tout vétérinaire. Ma passion c’était les animaux et je voulais absolument travailler en leur présence. C’était jeune pour décider de ce que je voulais faire plus tard, mais j’étais déterminée. Par la suite, le secondaire est arrivé et mon choix était un peu plus éclairé. À treize ans je voulais maintenant devenir technicienne en santé animale. Pour en avoir le cœur net, je suis allée faire un stage d’un jour à l’hôpital vétérinaire de Louiseville. Suite à cette journée, j’ai su que c’était peine perdue puisque j’étais incapable de voir un animal mourir, incapable de voir un animal se faire opérer et incapable de voir des animaux morts. Par la suite, je me sentais quelque peu perdue dans ce qui est de mon avenir. À l’âge de seize ans, je souhaitais maintenant devenir pâtissière, et donc, je suis également aller faire un stage d’un jour dans ce domaine. Après cette journée, j’étais aussi convaincue que ce n’était pas un métier fait pour moi puisque les gens travaillaient beaucoup sous le stress et ce n’était aucunement ce à quoi je m’attendais. Étant complètement perdue, je suis allée voir l’orienteur afin d’éclairer mes futurs choix de champs d’études. La dernière année du secondaire était arrivée et il était maintenant temps de faire la grande demande dans le cégep de notre choix. Je ne désirais pas aller au cégep, je souhaitais faire un DEP afin d’aller sur le marché du travail par la suite et d’éviter les longues études. L’orienteur m’a tout de même référé d’aller au Collège Shawinigan dans le programme de Microédition et Hypermédias étant donné que j’aimais beaucoup les arts et les photos. C’était décidé, j’allais maintenant au Collège Shawinigan dans ce programme. J’y suis restée à peine une session. J’ai vite perdu ma motivation. Par contre, au lieu de tout abandonner, j’ai voulu aller en Tremplin DEC afin de poursuivre mes cours de base. Par la suite, je me suis inscrite en Sciences humaines profil individu afin de m’orienter vers le travail social. J’ai beaucoup aimé le volet psychologie mais j’ai détesté l’histoire, l’économie et les méthodes quantitatives. Je me suis donc vite lassée encore de mes études. Je sentais maintenant que tout était sans espoir pour moi et que j’allais devoir finir ma vie comme superviseure au IGA à Louiseville. Ne voulant absolument pas que cela arrive, je suis allée voir mon aide pédagogique individuelle et elle m’a alors conseillé d’aller en Arts, lettres, et communication. Et me voilà maintenant à la dernière session de ce programme de deux ans. Et oui, il y a eu des moments où j’ai voulu tout abandonner puisque depuis la fois ou j’avais abandonné mon premier programme, ma cote R avait baissée au plus bas. Et comme tout le monde le sait, il est extrêmement difficile d’augmenter une cote R suite à plusieurs échecs. Donc, après la deuxième session, je me demandais ce que je faisais encore à ce collège puisqu’il me serait impossible d’entrer en travail social avec la cote R que j’avais. Puis je me suis dit qu’il valait mieux continuer puisque j’aurais alors fait tout cela pour rien. Depuis un an, je travaille comme technicienne en laboratoire au Jean Coutu de Louiseville et j’aimes ça. Étant donné que c’est déjà un bon métier, je me verrais bien faire cela toute ma vie. Mon copain habite à La Tuque, et donc, je dois constamment voyager entre Yamachiche, Louiseville, Shawinigan et La Tuque. Mon employeur m’avais déjà informer lors de mon embauche, que je pouvais me faire transférer entre Jean Coutu. Je suis donc allée porter mon cv au Jean Coutu de la Tuque et j’ai été engagée tout de suite. Au mois de mai, à la fin de mon DEC en Arts, lettres et communication, je tomberai alors temps plein. Mon copain s’est acheté un duplex, donc nous allons avoir notre maison à nous, cela me fait tout drôle de me dire que ma vraie vie d’adulte va enfin commencée. Il y a longtemps que je commençais à désespérer en ce qui concerne mon futur puisque j’avais l’impression que tout allait au ralentit et qu’aucune opportunité s’offrait à moi. Il y a tellement de jugement dans la société en ce qui concerne la scolarité d’un individu en plus. À savoir s’il faut aller au cégep puis à l’université pour vivre une vie digne de ce nom. Et moi je me dis, est-ce que je suis heureuse dans ce que je fais ? Pourquoi envoyer sa candidature dans une école simplement pour dire qu’on va avoir plus de scolarité et avoir une meilleure qualité de vie en y sortant et en tombant sur le marché du travail. Surtout si nous ne savons pas réellement ce que nous voulons faire dans la vie puisque nous n’avons pas vraiment expérimenter quelque chose de concret jusqu’à maintenant. Qu’est-ce qui est vraiment important au fond ? Obtenir un emploi avec une rémunération compétitive mais avoir déjà hâte aux vacances ou avoir un emploi avec un salaire convenable mais qui te donne le goût de rentrer travailler chaque matin parce que tu aimes ça énormément et tu es heureux dans ce que tu fais ? Est-ce vraiment le niveau d’étude qui fait de toi la personne que tu es aujourd’hui ? Combien de gens n’exercent pas l’emploi qu’ils étaient censés faire après leurs études. Et puis, il y a beaucoup de personnes pour qui l’école n’est vraiment pas fait pour elles et que malgré tous les efforts qu’elles fournissent ce n’est jamais assez et au final elles ne sont pas capables d’exceller. Finalement, le plus important à retenir, c’est que tant que tu es heureux dans ce que tu fais et que cela te permet de bien vivre, à quoi bon essayer de faire comme tout le monde ? Peu importe le chemin que nous prenons, qu’il soit plus difficile ou moindre, peu importent les réussites ou les échecs qu’on a eu, l’important reste la file d’arrivée et notre fierté d’y être enfin arrivé.
Megan Samuel
1008 mots
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