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Le film Mommy[1], sorti en 2014, est un long-métrage québécois écrit et réalisé par le très célèbre Xavier Dolan. C’est grâce à son fabuleux premier métrage que Dolan a réussi à faire connaître son incroyable talent. Son premier film, qu’il réalisa à peine à ses vingt ans, avait le nom de J’ai tué ma mère. Ce Québécois est connu comme étant le jeune prodige du cinéma québécois et fait, à peu près, un film par année qui passe dans les festivals de cinéma de grande importance. Pour revenir à son chef-d’œuvre, Mommy est un film dramatique québécois où une nouvelle loi, appelée la loi S 14, autorise les parents qui ont un ou des enfants étant très difficiles à contrôler à les confier à une institution d’État de type hôpital psychiatrique pour les personnes mineures.
Comme personnages principaux, il est possible de suivre un jeune homme, Steve O’Connor Després, joué par Antoine-Olivier Pilon, ayant des troubles psychiques ainsi qu’un très mauvais caractère. Il y a aussi sa mère, Diane Desprès, jouée par Anne Dorval, étant malheureusement veuve dans la quarantaine. Ensemble, ces deux individus peuvent créer beaucoup de trouble et peuvent changer très vite d’humeur, ce qui cause beaucoup d’accidents dans leur entourage. Un autre personnage va se rajouter un peu plus loin dans l’histoire sous le nom de Kyla, jouée par Suzanne Clément, qui est un professeur en année sabbatique. La raison de cette enseignante à prendre un congé sabbatique de son travail n’est pas tout à fait expliquée, mais il est dit que c’est à cause d’un accident qui s’est passé pendant qu’elle faisait son métier. À cause de cela, elle doit vivre avec un bégaiement assez extrême.
D’abord, dans cette œuvre faite par Xavier Dolan, il est à noter que la majorité du temps la dimension de l’écran est 1 : 1, ou pour être mieux compris, en carré. Du premier coup d’œil, ce choix semble être assez inutile puisque de nos jours, l’écran au cinéma est extrêmement grand et la majorité des télévisions qui se retrouvent dans les maisons sont avec écran plasma. Dolan a voulu cela à cause qu’il voulait représenter le bonheur avec le format de l’écran. Quand les personnages se retrouvent entourés de bonheur, l’écran regagne sa largeur d’origine, mais quand ils sont replongés dans la tristesse et le désespoir, l’écran retourne à sa taille 1 :1. Cette petite touche est super intéressante, car il est très rare de voir des réalisateurs jouer avec les dimensions de l’écran. Grâce à cet aspect rare du commun, il est facile de savoir comment les personnages se sentent dans l’histoire. Cependant, pour certaines personnes, il peut être difficile de s’adapter à ce changement d’écran, voir, se sentir incommodées par cela, mais c’est justement ce sentiment que le réalisateur voulait chercher chez les gens puisque ce film est loin d’être une comédie.
Ensuite, Mommy est un film québécois, donc une histoire où les personnages parlent avec l’accent québécois pur et dur. Les expressions québécoises ainsi que les blasphèmes sont beaucoup, si pas trop, utilisés pendant toute la durée de ce long-métrage. Pour certains, plus précisément ceux qui ne sont pas habitués à ce joual, il peut être très difficile à comprendre et c’est d’ailleurs une des remarques que plusieurs personnes font à ce film.
De plus, la durée de ce film est probablement un facteur qu’énormément de gens ont pointé. La longueur de ce film est de 134 minutes et on peut y voir beaucoup de scènes qui n’ont pas vraiment d’utilité. Après avoir passé plusieurs minutes à visionner une scène où il n’y a pas d’action ou qui n’a aucune utilité, le spectateur se détache du film et finit par avoir l’envie de faire autre chose, ce qui est un peu malheureux parce qu’il est possible de manquer des passages importants si on ne porte pas attention.
Pour conclure, en tant que cinquième film réalisé par Xavier Dolan, Mommy a remporté, lors de sa présentation au festival de Cannes en 2014, le Prix du jury. Cela démontre bien que ce film a été très apprécié par ces fans de films. Les raisons pourraient être que le changement de la résolution de l’écran qui exprime les émotions des personnages est unique ou que l’histoire elle-même les intéresse. Cependant, comme tous les films qui existent sur cette planète, cette œuvre a des caractéristiques moins appréciées par la population comme le joual qui, pour certains, en est une, car il peut être difficile de comprendre ce que les acteurs peuvent dire, ou dans d’autres cas, tout simplement désagréable à entendre. Sa longueur peut être aussi un problème pour certains, alors préparez-vous d’avance avant de vous lancer dans ce drame !
Sima-Jalyl Assoume Oniane
[1] DOLAN, Xavier (réalisateur). Mommy, Canada (Québec), Metafilms, 2014, 134 min., coul., DVD.
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