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The adjustment bureau (Bureau de contrôle)
George Nolfi a réalisé The adjustment bureau ou Bureau de contrôle sorti le 4 mars 2011 au Canada et aux États-Unis. Matt Damon et Emily Blunt jouent les deux rôles principaux du film. Celui-ci constitue une adaptation cinématographique de la nouvelle de Philip K. Dick, Adjustment Team. Le réalisateur met en scène une œuvre de science-fiction où, malgré eux, les personnages ne pourront échapper à un étrange destin.
David Norris (Matt Damon) est un politicien dont la campagne électorale le mène vers sa réélection, mais celle-ci est malheureusement compromise. Avant le discours disant qu’il se relèvera malgré la défaite, il rencontre une femme, Élise (Emily Blunt) dont il tombe éperdument amoureux. Ce dernier souhaite la rencontrer de nouveau et pouvoir ainsi entamer une relation plus sérieuse avec elle, mais les choses ne sont pas toujours ainsi faites. Il faut savoir respecter les «plans» judicieusement tracés sans quoi, le hasard n’y est pas toujours pour quelque chose, mais plutôt l’œuvre de ces fameux «schémas». Qui a dit que notre destin était synonyme de nos choix? Tracer son propre chemin n’est pas toujours une chose facile.
La mise en scène est bonne et l’histoire est crédible. Tout au long du film, on a réellement envie de savoir qui sont ces gens qui doivent absolument respecter le «plan» et ce, à la lettre et en passant de porte en porte pour y parvenir. Ces «plans» sont en fait des livres où l’avenir de chaque individu vivant sur Terre est judicieusement inscrit dans les moindres détails, et ce, sans espoir de changement. Quant aux portes, elles sont le chemin emprunté pour parvenir à l’exécution des fameux «plans». Le jeu des acteurs est bon. On peut vraiment sentir la réelle complicité qui se dégage entre les personnages de David et d’Élise. De plus, une belle remise en question est posée à travers ce film, sur le fait d’être maître de son propre destin et des choix que nous faisons. Sont-ils toujours exacts? Sommes-nous nécessairement heureux parce que nous faisons nos choix en conséquence des ambitions des autres pour que ceux-ci soient aptes à les réaliser? Devrions-nous toujours agir par amour? Ces questions sont posées en toute subtilité et, par le fait même, suscitent notre intérêt. Par contre, ce qui est dommage, mais qui captive réellement le spectateur, c’est le romantisme un peu trop étalé et le cliché du ’’Happy ending’’. La fin du film est prévisible et complètement « cucul ». Cela gâche tout le sens de l’œuvre par rapport au questionnement engendré lors des actions commises et à leurs influences sur notre futur. Le second degré qu’aurait pu obtenir ce long métrage a été corrompu par des clichés hollywoodiens. On aurait pu permettre aux gens de réfléchir comme il se doit quant à leur futur et aux conséquences qu’il peut générer sur leur entourage et eux-mêmes. C’est dommage que ce film se termine de cette manière, la fin nous laisse pantois et déçus. Le cliché a malheureusement pris le dessus, chose qui est très décevante. Une belle morale qui passe malencontreusement un peu inaperçue aux yeux des spectateurs. Par contre, il y a tout de même un point positif pour la fin de ce film. Ce n’est peut-être pas la morale principale, mais tout de même celle-ci ressort bien. C’est de prendre des risques et de s’ouvrir aux autres, de savoir leur faire totalement confiance et de s’abandonner librement. Une vision bien différente des choses, mais qui ne suscite aucun questionnement majeur face aux choix qui dicteront notre futur.
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