Critique d’une pièce en abysse

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La pièce de théâtre Münchhausen, adaptée et mise en scène par Hugo Bélanger, raconte l’histoire du théâtre Galimard qui est sur le bord de la faillite. Les acteurs s’installent donc pour ce qui sera peut-être leur dernière représentation. Ils commencent à jouer comme à leur habitude les histoires véritables et véridiques du Baron de Münchhausen. Tout à coup, alors que la représentation a lieu, nous sommes pris par surprise alors que le véritable Baron de Münchhausen apparaît par la salle. Ainsi, le véritable Baron prend le « Lead » de l’histoire et réussit à convaincre les comédiens de le suivre dans ses histoires. Le baron et Sarah, la fille de Gustave Galimard, vont ensemble aller dans le ventre d’un monstre marin, en Truckistan libérer la grande Catherine de Russie, sur la lune, puis dans la terre pour finalement déjouer la mort et remettre sur pied le théâtre Gallimard. Lors de ces expéditions, ils rencontreront une sirène, le grand Truc, l’impératrice de la lune, le marchand de sable, Vénus, Vulcain et surtout la mort. Ce spectacle se sert de l’imagination du public et des acteurs pour mettre en place un environnement extrêmement particulier et unique à la pièce.

Hugo Bélanger a montré avec cette pièce qu’il a le talent pour faire partie des grands noms de la dramaturgie au Québec. Cette œuvre est, selon moi, classée parmi les chefs-d’œuvre du théâtre. Premièrement, ce qui m’a frappé le plus en plein visage c’est les décors. Les décors sont autant une merveille visuelle rappelant les vieux théâtres de bois, mais c’est aussi une merveille de machinerie puisque les décors deviennent presque un personnage à part entière avec tous les déplacements, les mouvements de tissu, de cordes et il sert même à faire voler les acteurs. Il est important aussi de spécifier que toute la machinerie des décors est actionnée sous nos yeux par les acteurs eux-mêmes. Par exemple, lors de l’envolée du Baron et de Vénus, les autres acteurs tiraient les cordes pour les soulever et les déplacer. Puis, ce qui m’a frappée par la suite ce sont les costumes très variés, colorés et même j’irais jusqu’à dire impressionnants. Les costumes sont colorés, détaillés et sont tellement bien réussis qu’il nous donne l’impression d’y être vraiment. Pour vous dire, j’avais de la difficulté parfois à reconnaitre un acteur derrière le costume et je ne me sentais plus comme devant une pièce de théâtre, mais dans une véritable histoire fantastique. J’en viens ensuite à la qualité de jeu des acteurs. Comme je l’ai dit, je ne voyais pas l’acteur derrière le masque. Ils étaient tellement dans leurs personnages que cela nous invitait facilement à entrer dans leur monde d’imagination. Les acteurs étaient aussi très polyvalents, sachant jouer leurs répliques à la perfection sans cafouillages, ils pouvaient aussi très bien manipuler les rouages de la scène. L’histoire, quant à elle, est non seulement bien filée, mais elle aussi parfaitement adaptée au théâtre et je ne crois qu’elle serait aussi bonne sur un autre média. De plus, le metteur en scène profite de sa pièce pour passer un message contre l’hyper rationalisation trop présente dans notre société, selon lui, et il envoie aussi un message pour encourager l’imagination et la culture des arts et de la littérature. Ce message était, selon moi, très pertinent par rapport à notre société actuelle et il donnait une profondeur intéressante à l’œuvre. Bref, cette pièce de théâtre dans une pièce de théâtre est, selon moi, une pièce moderne à voir puisque la qualité générale de celle-ci vaut au moins un 9/10.

 

 

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