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Depuis toujours, des gens sont à la rue. Des gens qui ont perdu tout ce qu’ils avaient, des gens qui n’ont jamais eu de chance, des gens qui ont des ambitions, des hommes, des femmes, des enfants. Pourtant, on les laisse mourir.
De nouvelles mesures s’installent progressivement. Non pas pour améliorer la vie des sans-abri, mais plutôt pour rendre leur condition encore plus difficile qu’elle ne l’est déjà. Des pics sur les bancs, des campements détruits… Tout ça pourquoi? Pour le paraître. Parce que les itinérants sont « sales » et « tous des drogués ». « Ils n’ont qu’à se reprendre en main ».
Et si on commençait par déconstruire ces préjugés?
Du jour au lendemain, tout le monde peut perdre son travail et ses biens. Tout le monde peut avoir eu des mauvaises fréquentations, et certaines personnes peuvent se laisser entraîner, que ce soit par vulnérabilité ou par malchance. Certaines personnes ont du mal à remonter la pente, que ce soit à cause d’une blessure physique ou mentale.
Est-ce une raison pour les juger? Non. À leur place, vous n’auriez probablement pas pu faire mieux.
Ces personnes (car oui, elles sont tous des humains, comme vous et moi) l’ont particulièrement difficile en hiver. Encore là, on a beau chercher des solutions qu’on aura toujours des bâtons dans les roues. Mike Ward, un humoriste québécois assez connu, a donné une importante somme d’argent à la ville de Montréal pour faire bâtir des tentes en bois isolées, destinées à protéger les sans-abris des hivers québécois glaciaux. Cependant, Valérie Plante, la mairesse de Montréal, a décliné l’offre, en affirmant qu’il ne manquait pas de place pour les sans-abris, qu’il manquait seulement de personnel.
C’est étrange, parce que ces quelques gens qui n’ont pas trouvé de place dans un refuge, on les laisse mourir de froid.
Sur une note un peu plus positive, Mike Ward a fait installer les abris à Victoriaville et à Drummondville.
Et que dire de leur condition en temps de pandémie? Plus précisément, en temps de couvre-feu? Heureusement, nous nous approchons de la fin de cette pandémie mondiale, et le retour du couvre-feu serait très étonnant. Cependant, ce qui est fait est fait, et plusieurs sans-abris se sont fait arrêter en pleine nuit à l’heure du couvre-feu. Pas pour les ramener au chaud pendant l’hiver, mais plutôt pour leur donner des amendes salées. Moi, j’appelle ça être inhumain.
Les solutions que nous pouvons mettre en place en tant que citoyens ne sont pas nombreuses, mais existantes. Nous pouvons faire des dons aux organismes qui viennent en aide aux gens en situation d’itinérance et en parler aux gens autour de nous, en espérant que nos voix s’élèvent plus haut et qu’on puisse enfin faire une différence.
Banc dit « anti-itinérants ». Il a été installé en juillet 2020 et a été retiré peu de temps après son installation.
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