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Des gens
Des trottoirs
Des gens
Des trottoirs
Des airs d’animaux
Qui doivent tous se rendre à l’abattoir
Vraiment? On dirait…
Sommes-nous réellement heureux dans ce monde?
Adieu
Souhaitons-nous seulement dire adieu?
Adieu lueur!
Adieu bonheur!
Adieu lueur de bonheur…
Hier après-midi, à Montréal, j’ai pu côtoyer des visages désamorcés.
Désamorcés d’être
Désamorcés de leur être
Des visages illuminés par le moment présent?
Aucun à l’horizon
Ces individus avaient les yeux pointés sur leur téléphone comme s’ils avaient découvert une mine remplie d’or, comme s’ils avaient appris qu’ils allaient gagner un oscar. Bref, la plupart de ces gens étaient plus enchantés par un écran que par la diversité des humains qui les entouraient.
J’aurais aimé qu’on me salue lorsqu’on attendait tous en rang d’oignons que la lumière pour piéton indique qu’on se rapproche de notre destination. J’aurais aimé qu’on me sourie lorsque j’ai franchi la rue. J’ai tellement de difficulté à comprendre comment deux personnes peuvent se trouver à moins d’un mètre sans même vouloir effectuer un geste procurant du bien-être.
Hier après-midi, je me suis sentie trahie, trahie par notre monde, trahie par mes consœurs et confrères de ce monde, mais où est-ce que cela nous mènera si ça continue comme ça?
Admirons-nous tous et chacun.
Le monde est grand, mais il ne fait qu’un.
Ariane Denis
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