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Bienveillance, pièce écrite par Fanny Britt et mettant en vedette Patrice Dubois, Louise Laprade, Dany Michaud, Sylvie De Morais et Christian E. Roy, raconte l’histoire de Gilles Jean, un avocat qui revoit son ami d’enfance, Bruno, à qui il est arrivé malheur à lui et sa conjointe : Zachary, leur fils, est tombé de la cabane que son père lui a construite dans un arbre et il est dans le coma. Les ambulanciers avaient tardés à arriver et l’affaire s’est envenimée. C’est alors que Gilles a reçu le contrat de défendre ceux qui s’opposent à Bruno. Il décide finalement d’abandonner le contrat et d’abandonner son travail.
Tout d’abord, même avant que la pièce débute, j’ai été attirée par le décor : un poteau avec des fils électriques lumineux et une coupole de télévision ainsi que des pommes juchées au sol tout autour. Ce décor prend toute sa splendeur lorsqu’il fait sombre et qu’on voit briller les fils lumineux. Le décor est aussi agrémenté de quelques meubles en bois vernis plus en avant plan qui sont mis en valeur grâce à un éclairage chaud et détendant. Aussi, le vin que les personnages boivent souvent et le moment du repas où il y avait de la vraie nourriture disposée sur la table sont des accessoires qui ont égayé le décor et qui ont apporté un sentiment de familiarité, d’intimité entre les acteurs et les spectateurs.
Ensuite, je dois dire que la mise en scène, faite par Claude Poissant, a été très travaillée. Pour en décrire quelques exemples, il y avait un spot lumineux sur le personnage principal lorsqu’il faisait un monologue et lorsqu’il faisait des apartés, les personnages derrière lui cessaient de bouger et l’éclairage était plus faible. J’ai trouvé bien drôle la petite chorégraphie avec Gilles et son patron. La musique prenait une assez grande part à la pièce et je trouve qu’elle a été bien choisie. J’ai bien apprécié les changements de scènes qui ne se faisaient pas dans le noir total, mais qui laissaient un faible éclairage pour qu’on puisse voir les éléments de décor et les personnages bouger.
Aussi, le jeu des acteurs était très crédible. On a pu le voir par des moments plus calmes, mais aussi d’autres où certains acteurs devaient se fâcher et hausser le ton. Le jeu des personnages était intéressant. Au début, Bruno et Gilles n’achevaient pas leurs phrases et pourtant, ils se comprenaient mutuellement. Le jeu le plus intéressant de la pièce, selon moi, est le moment où Gilles simule un crash d’avion au ralenti assis sur une chaise. Gilles fait la narration de sa mort en décrivant tout ce qui arrive à son corps. La musique qui l’accompagne soulève bien l’émotion et le fait que l’acteur devait bouger très théâtralement seulement assis sur une chaise en fait un moment émouvant.
De plus, cette pièce a été agréable à regarder. Le scénario était tragique mais l’humour prenait une place assez importante, ce qui a allégé le tout.
Pour conclure, je dois dire que j’ai bien aimé cette pièce pour son décor intéressant, son éclairage chaleureux, sa mise en scène réfléchie pendant les monologues, apartés et changements de scène, sa musique bien sélectionnée, le jeu des acteurs était crédible et le plus intéressant était celui du crash d’avion joué par le personnage principal. Finalement, cette pièce, bien que tragique, a été agréable à regarder grâce à sa touche d’humour.
- Assistance à la mise en scène et régie : Catherine La Frenière
- Scénographie : Francis Farley-Lemieux
- Musique : Philippe Brault
- Éclairages : Erwann Bernard
- Costumes : Elen Ewing
- Direction technique (tournée) : Simon Cloutier
- Assistance aux costumes : Sylvain Genois
- Régie éclairages (tournée) : Maude Labonté
- Régie (tournée) : Gabrielle Dumont-Dufresne
- Distribution
- Patrice Dubois / Gilles Jean
- Louise Laprade / Maman
- Dany Michaud / Bruno Green
- Alice Pascual / Isabelle Jacques
- Christian E. Roy / Hercule Jean, Marc Raymond