Et la culture?

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Le ciel est gris, le vent est froid et je suis saturée de café. Oui, c’est l’automne! La première semaine d’octobre à Trois-Rivières n’est pas comme ailleurs; c’est le moment du FIPTR. Oui le FIPTR, ce festival international de poésie qui te fait cracher à chaque fois que tu dis son nom. Question de rajouter au côté artistique de la chose.

Alors nous sommes un jeudi soir, gris et froid. Je dois écrire une chronique pour mon cours de journalisme d’opinion et je réalise que la belle chronique sur le financement culturel que je retravaille depuis deux semaines est basée sur une fausse nouvelle. Merde, je dois tout recommencer, c’est à remettre vendredi soir, j’ai 24 heures pour trouver une bonne idée. Quoi faire ?

Je me lance dans la recherche sur le financement culturel (question d’originalité) pour réaliser que je pars de loin et que le peu de connaissances en politique que j’ai n’a jamais concerné le financement du domaine de la culture.

Il faut trouver une autre solution. Zut. Syndrome de la page blanche! Ça ne m’arrive jamais! Bon, je réalise maintenant pourquoi tout le monde déteste ça…

Au moment où je désespère, mon ami Thom me dit qu’il est à Trois-Rivières et il me rappelle que c’est le festival de la poésie! Wow, flash que mon autre ami Malcolm performe au Dit Mot Bar ce soir. C’est ma chance, mon nouveau sujet, mon cadeau du ciel, il faut que j’aille à la capitale de la poésie ce soir.

Super Prof me fait un lift illico presto, sans m’en rendre compte, me voici sur une terrasse à me les geler et bouder le ciel gris! Mon ami vient d’arriver et on va se promener parce que Trois-Rivières c’est charmant tout simplement!

Après un souper à 5$ dans un bar avec la musique trop forte, on se dirige enfin vers la poésie. Alors, premièrement, la seule fois où je suis allée dans une soirée de poésie la soirée a fini avec une grosse femme trans nue qui faisait un spectacle de burlesque avec comme seules couvertures sur ses énormes seins : deux petits pompons! Je ne sais donc vraiment pas à quoi m’attendre.

Finalement, je rentre dans une petite salle, très petite salle, moyennement bondée et je croise du regard mon prof de création littéraire. Bonjour, bonsoir, les politesses sont faites, on passe à autre chose. Je m’assois à une petite table coincée dans un champ de table trop près du bar, mais trop près de la scène aussi.

Un homme étrangement chic/urbain s’approche du micro et se gargarise bruyamment… bon, l’art « performance » est essentiel aux soirées de poésie. Dans un chuchotement exagéré, l’animateur nous explique que le thème de la soirée c’est : organique. Il se sent alors obligé de « flatter » la tête en mousse de polystyrène d’un mannequin dans le micro. Oui, c’est le bruit le plus malaisant.

Les lumières clignotent! Enfin, la poésie va commencer.

Mon niveau de stress sur 10? Un bon 7.5. Faut dire que les petites salles où l’on est tricoté serré, ce n’est pas ma tasse de thé.

Le premier poète est plutôt comique, intense, nonchalant. AH je l’aime!

Il y a de plus en plus de monde dans la salle, de moins en moins d’air, le niveau de stress monte d’un cran. La deuxième poète est une jeune fille, surement de mon âge, clairement en peine d’amour. Un peu trop intense, pas mon genre.

Sans que je m’en rende compte la salle est pleine à craquer et la barmaid surmenée. Je suffoque un peu, et je découvre que peut-être je suis un peu claustrophobe.

Mon ami arrive sur scène, il parle trop fort, j’ai bien hâte qu’il finisse pour que je puisse enfin m’en aller. Je ne fais que penser à l’air frais à l’extérieur. Mais non, on supporte les amis. Quand il a (enfin) terminé sa prestation, je le félicite et avant que j’aie eu le temps de quitter vers mon beau lit chaud, une jeune femme monte sur scène.

Elle commence par envoyer promener son proprio, la poésie est un domaine très personnel. Ensuite, elle commence son poème, lentement, tranquillement et explose! Elle en a des choses à dire et des révoltes! Wow magnifique. Je suis quand même contente d’être restée un peu plus longtemps.

Mon ami va à la toilette et j’ai à peine le temps de cligner des yeux qu’un homme et sa guitare prennent d’assaut la scène. Je dois partir, je ne peux qu’imaginer le troupeau d’humains autour de moi (trop près de moi) commencé à danser et chanter! J’enfile mon manteau, j’étouffe un peu, où est mon ami?!? Je suis clairement rendue à un niveau de stress beaucoup trop élevé pour mon petit cœur. Il revient enfin, l’homme et sa guitare s’ajustent et hop on est partis!

Finalement, rentrée chez moi, je réalise que les soirées poésies ce n’est pas si pire si tu es prêt mentalement à te coller à plein d’inconnus. Ce n’est pas trop mon truc, je pense, mais ça reste un lieu inusité et intéressant. Si vous n’y êtes jamais allé, prenez une grande respiration et plongez dans la foule!

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