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Follement et complètement fou!
Les gens me craignent et me fuient.
Pourquoi? Pourquoi?
Parce que je suis fou!
Fou, oui
Follement et complètement fou!
Alors ils s’enfuient, courent se cacher
Pour éviter de me toucher.
Pourquoi? Pourquoi?
Par peur de devenir fous, oui
Follement et complètement fous!
De tomber dans ce trou
Dans ce sombre puits qu’est la folie.
D’être craints et fuis
De sombrer dans l’oubli.
Quelle angoisse! Quelle angoisse!
Et moi je ris, je ris dans l’ombre.
Car ce qu’ils craignent et fuient
Naît de la peur et de l’angoisse trop grandes.
Alors, lentement, ils deviennent fous, oui
Follement et complètement fous!
Captive
Aveugle, coincée et perdue
La lumière est portée disparue.
L’obscurité me l’a enlevée
Et maintenant je n’y vois rien.
Le froid se met de la partie, me dévore et m’engourdit.
Je suis enfermée quelque part
Captive de ces deux tortionnaires.
Que me veulent-ils?
Vaincre lumière et chaleur à travers moi?
Éteindre mon étincelle de vie déjà vacillante?
Ou geler jusqu’à ma chaleur corporelle?
Je ne sais pas, je ne sais rien.
Je ne vois plus rien, ne sens plus rien.
Et toutes ces questions me rongent
Me dévorent et m’angoissent.
Que faire?
Je ne peux leur échapper, les duper.
Ils sont partout et guettent
En ce moment-même cherchent une nouvelle victime
Pour remplacer leur présente captive.
La poursuite
Cours, cours, cours!
Cours tant que tu le peux, ne les laisse pas t’attraper.
Si elles le font, ce sera terminé.
Tu pourras oublier bonheur et rires.
Elles engloutiront toute ta joie de vivre
Elles te ligoteront et te harcèleront.
Tu ne veux pas qu’elles t’attrapent.
Alors cours, cours, cours!
Cours même si tes poumons sont en feu
Et fais de ton mieux pour les semer.
Misère! Ne regarde pas derrière!
Pourquoi n’écoutes-tu pas?
Tu t’es ralenti!
Elles se rapprochent, te rattrapent!
Accélère, cours vers ces gens, là-bas!
Vite, elles te soufflent dans le cou!
C’est trop tard, c’est terminé.
Elles t’attrapent, t’agrippent.
La Solitude et la Tristesse ont gagné.
La course
Tout bouge dans l’ombre, camouflé, invisible. Et moi je cours, je cours. Rien devant, rien derrière. Que du vide plein de promesses. Promesses de paix, promesses de silence. Promesses de solitude, promesses de tristesse. Et moi je ris, je ris. Le vent dans le dos je continue ma course. Course pour quoi? Course pour rien. Courir seulement pour courir, c’est ce qui me fait rire. Les cheveux dans le vent, les pieds qui flottent au-dessus du sol, je ne cours plus, je vole. Je vole et j’évite les bestioles qui bougent dans l’ombre, camouflées, invisibles. Je vole vers la lumière, je quitte l’obscurité. Les créatures obscures me poursuivent, de plus en plus visibles. La clarté les blesse et je vole, je vole. Toujours plus haut sans m’arrêter. Tout est blanc, tout brille. Les créatures abandonnent, aveuglées et meurtries. Je me retourne et je ris, je ris. Les créatures de lumière m’accueillent. Nous célébrons ma victoire. La Mal a échoué, c’est le bien que j’ai rejoint. Alors ensemble nous rions, nous rions.
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