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Toi. Toi pis tes grains de beauté en forme de lac vert. Ceux qui deviennent, le temps d’un courant d’air frette, des patinoires pour apaiser nos p’tits cœurs en peine d’hiver. Toi pis ta grande couverte blanche, celle qui brille même quand l’soleil nous a abandonné. Toi pis des courbes, celles qui nous rappellent que t’es pas facile mais que t’es loin d’être plate.
Osti qu’t’es beau Québec. Toi pis ta belle langue. Ton français un peu badass qui flirt avec l’anglais. Ton français qui se fait regarder de haut par ceux qui ne le comprennent pas, mais toi tu t’en fous parce que t’es encore debout. Debout au milieu d’une foule d’angliches qui voudraient dont que tu sois comme eux pis qui font semblant de sourire en ta présence. Debout, avec dans le creux de ta paume, une p’tite culture toute jeune, toute menue, mais tellement forte. Une culture que tu dois défendre, que tu dois soulever au bout de tes mots pour être certain qu’on ne l’oublie pas, qu’on ne la perde pas dans le flou de notre histoire tricotée tout croche.
Moi j’t’aime Québec. J’t’aime pis j’veux t’dire que j’te suis. J’te suis même si tu tombes, même si tu t’effaces un peu tous les jours dans la vague de l’American Dream bullshit. J’vais te prendre par le drapeau pis te soulever haut dans ton ciel en neige pour que tout le monde voit que t’existe toujours. Que t’es pas juste un souvenir.
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Beau texte qui montre une langue déliée!